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Lâché par la France, un interprète afghan échappe miraculeusement à la mort

Il a échappé de peu à la mort. Said Abas Mohib a servi entre 2004 et 2012 au sein de l’armée française, en tant qu’interprète. Problème, le pays semble avoir du mal à lui rendre la pareille et, par deux fois, ses demandes de visa ont été refusées par le ministère des armées. Jeudi dernier, ce dernier a frôlé la mort, son rôle au sein des forces françaises l’ayant rattrapé.

Selon l’armée française, Said Abas Mohib n’a jamais été en mesure de prouver son aide et son appartenance aux forces françaises. Résultat, celui-ci n’a jamais été entendu par l’armée et le ministère en charge n’a jamais répondu favorablement à ses demandes de visa. Père de trois enfants, cet interprète ne s’imaginait toutefois pas que son temps au sein des forces françaises puisse le rattraper près de sept ans après avoir quitté ses fonctions.

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La France refuse un visa par deux fois

Le 5 décembre dernier, aux alentours de 22 heures, ce dernier a ainsi été blessé par balles alors qu’il se trouvait à quelques mètres de chez lui. Des hommes à moto se sont approchés de lui, lui demandant de s’arrêter. C’est alors qu’il se mettra à courir avant d’être touché à la jambe et au ventre. Les projectiles de balles ont évité ses organes vitaux et ce dernier a pu observer une période de convalescence après avoir été transporté à l’hôpital.

Aujourd’hui, son action au sein des forces françaises le rattrape et ce dernier se sait en sursis. En effet, ce dernier habite désormais un quartier conservateur, dans lequel il a notamment travaillé dans le secteur du bâtiment à la suite de sa démobilisation. Face aux sympathisants djihadistes vivant dans le voisinage, ce dernier a ainsi caché son passé militaire, les traducteurs, interprètes et auxiliaires étant désormais considérés comme des traîtres.

Said Abas Mois frôle la mort par deux fois

Son passé a toutefois déjà failli lui coûter cher, puisqu’une première agression a eu lieu, chez lui. À la porte, un groupe d’hommes lui tirera dessus, par chance, il ne sera pas touché. Il dormira toutefois des mois entiers sur le toit, de peur que les assaillants ne reviennent. Le représentant français à Kaboul lui, ne le croira pas et, selon son avocat lui rappellera que des dizaines de personnes meurent en Afghanistan. Lors de sa seconde agression, la situation sera la même, Said Abas Mohid n’apportant pas de preuves que son agression ait eu lieu à cause de son passé au sein de l’armée française. Sur les 800 engagés pour la France, seuls 228 sont actuellement pris en charge.

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