Musulmans exclus de la citoyenneté indienne : Des manifestations réprimées par la police

Mercredi dernier, la chambre haute du Parlement indien a adopté le Citizenship Amendment Bill (CAB) ; une législation qui transformerait la religion en un moyen de décider qui traiter comme un immigrant légal avec possibilité d’acquisition de la nationalité. Et de toutes les religions citées, seul l’Islam en avait été exclu.

Une situation potentiellement dangereuse

Une action des politiques qui avaient tôt fait de déclencher de lourdes émeutes notamment dans l’État d’Assam, au nord-est de l’Inde ; une région qui compterait plus d’un million de personnes originaires de contrées musulmanes voisines, dont le Bangladesh.

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Le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi, en proposant le CAB, voulait pouvoir accorder la citoyenneté à une multitude de minorités religieuses, minoritaire par rapport à l’Islam,  qui avaient fui avant 2015, trois pays voisins où elles étaient persécutées ; l’Afghanistan, le Bangladesh et le Pakistan.

Seulement, les musulmans étaient déchus d’une telle protection, et à eux s’appliquaient une règle supplémentaire qui voulait que pour avoir accès à la citoyenneté, ils devaient pouvoir justifier de la résidence en Inde avant 1971. Une loi qui selon nombre d’observateurs faisait de l’Inde un État hindouiste et excluait purement et simplement des millions de musulmans de la nationalité indienne.

Les Nations Unies, des représentants américains, des groupes de défense internationaux et des organisations religieuses étaient aussi montés au créneau pour décrier une loi sur la citoyenneté manifestement discriminatoire. Certains d’entre eux, appelant à des sanctions.

Mais cela n’avait pas empêché Le gouvernement de M. Modi de réprimer très vigoureusement, les émeutes et autres manifestations qui avaient éclaté dans le pays. Dans la l’Etat d’Assam, l’Etat central avait décrété le couvre-feu, fermer internet, et déployer des forces considérables dans les rues et aurait fait plusieurs morts alors que la police faisait feu sur des manifestants.

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En Inde, les immigrés musulmans n’auront plus droit à la nationalité 

A New Delhi, la capitale indienne,  des étudiants avaient été molestés et battus par les forces policières, au cours des derniers jours et ce dimanche, la répression de manifestants au niveau de deux mosquées universitaires toujours à New Delhi auraient fait 125 blessés.

Hier lundi 16 décembre, il y a encore eu des manifestations dans le pays, plus précisément à Calcuta. Mamata Bernajee, la ministre en chef du Bengale Occidental était parmi les manifestants constitués essentiellement de musulmans et d’étudiants.

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