Théophile Bahogwere, élève inscrit à l’institut Saint-Marc en 8ième année, a été tué par balle la matinée de ce mardi 10 décembre 2019 au quartier Kasika en ville de Goma, province du Nord-Kivu dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
C’était lors de la répression par la police, d’une manifestation de colère contre la montée de l’insécurité dans cette partie de la ville volcanique. La nuit du lundi à ce mardi, des maisons ont été cambriolées, cas qui a d’ailleurs été à la base de la manifestation des habitants.
Des routes ont été barricadées, des pneus brûlés sur la chaussée et des activités socio-économiques et scolaires ont été paralysées pendant la majeure partie de la journée. Des armes létales et tirs à gaz lacrymogènes, c’est ce que la police a utilisé pour disperser les manifestants.
3 policiers présumés auteurs et complices du meurtre
Trois éléments de police ont été arrêtés et transférés à l’auditorat militaire de garnison de Goma où ils devront répondre de ce crime. La responsabilité devrait selon des sources être établie sur un seul auteur et deux complices.
La justice militaire n’a pas attendue très longtemps pour passer à l’acte, « un procès en flagrance a été ouvert » à Goma. Les prévenus ont été identifiés et se présenteront à nouveau ce mercredi 11 décembre à la barre.
Pas la première fois
Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit. Selon des sources bien introduites, une dizaine des manifestants ont été tués en RDC depuis l’accession au pouvoir au mois de janvier de l’année en cours du nouveau régime du président Félix Tshisekedi.
« Ils font preuve d’une cruauté incompréhensible, comment un individu qui se dit être élément de l’ordre, peut tirer à balle réelle sur un civil désarmé (…) », s’insurgeait un membre du mouvement citoyen LUCHA, après la mort d’un des leurs à Beni. Il avait aussi été tué par balle dans une manifestation.
Glody Murhabazi, Correspondant en RDC
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