Il y a plus d’un mois, la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 a été modifiée par les députés de la 8e législature. L’honorable Gildas Agonkan qui a voté pour cette loi modificative de la loi fondamentale est fier de ce qu’il accompli avec ses collègues.
Invité hier dimanche 08 décembre sur les plateaux de l’émission « Zone franche » de Canal 3, il a fait savoir que la nouvelle version de la Constitution béninoise ne maintient pas le président de la République au pouvoir ad vitam aeternam, comme cela se passe ailleurs en Afrique. De plus, ce texte n’a pas été conçu dans l’intention de régler des comptes avec l’ancien président Boni Yayi.
Un silence effrayant
« Lorsque la loi est votée, il faut que chaque parti politique se contente de respecter ses dispositions pour pouvoir se prononcer pour la prochaine élection » a-t-il déclaré en guise en conseil. Des conseils qui sont semble-t-il, adressés à l’opposition dont le mutisme dérange l’honorable. Il juge même ce silence « effrayant ».
A l’en croire, on peut soupçonner l’opposition d’ourdir encore d’autre plans pour créer l’instabilité. Et portant ce qu’elle a de mieux à faire selon lui, c’est de s’organiser pour les prochaines joutes électorales si elle a en dessein de reprendre le pouvoir.
L’autre sujet abordé par le député et qui a étroitement trait à l’opposition, c’est la visite éclair de Boni Yayi au Bénin, le 20 novembre dernier. Selon la communication faite par le gouvernement ce jour-là, Boni Yayi devrait rencontrer Patrice Talon avec la délégation de la Cedeao qui l’accompagnait. Mais du côté de l’ancien président on avait botté en touche un tel projet de rencontre entre les deux hommes.
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La fermeture des frontières n’impacte aucunement le budget de l’Etat
Pour Gildas Agonkan qui est évidemment du côté du pouvoir, Boni Yayi a fait preuve de « manque d’humilité » en n’allant pas au palais de la Marina. « Le président Talon s’est rendu disponible pour un tête-à-tête avec Yayi qui s’en est passé préférant aller visiter la famille de la défunte Prudence Amoussou et le président Soglo malgré la forte délégation de la Cedeao qui l’accompagnait » a-t-il déclaré.
L’honorable a par ailleurs opiné sur la fermeture des frontières nigérianes. De son point de vue, cette situation n’impacte aucunement le budget de l’Etat. Les seules personnes qui en souffrent sont celles qui ont des transactions régulières avec le Nigéria pense le député de l’Union Progressiste.
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