En liberté conditionnelle depuis un moment, l’affaire de Laurent Gbagbo vient de connaître un nouveau rebondissement à la Cour pénale internationale (CPI). Un rebondissement dont l’issue pourrait être favorable à l’ancien chef d’Etat pour la présidentielle de 2020.
En effet, le 7 octobre 2019, Me Emmanuel Altit, avocat principal de Laurent Gbagbo accusait la CPI dans une requête qu’il a lui adressé, d’avoir violé les droits de son client et a exigé à ce propos à la cour, de surseoir à toutes les conditions qui ont été dictées à l’ex-président pour sa libération.
Le conseil de l'ex-président ivoirien reprochait spécifiquement aux juges de la CPI, d’avoir empêché M. Gbagbo de prendre part active à la vie politique de sa nation et surtout de lui avoir enlevé la possibilité de faire la campagne dans le cadre des élections présidentielles de 2020.
Les conditions imposées à Gbagbo
Il faut noter que, comme conditions imposées à Laurent Gbagbo, il ne doit pas quitter Bruxelles jusqu’à ce que la cour ne le lui ordonne, il ne doit pas de déclaration publique, ni se prononcer sur les questions politiques en Côte d’Ivoire, etc.
Ces conditions ont été imposées à l’ancien chef d’Etat par la procureure de la CPI, Fatou Bensoudou, puisqu’elle estime que Laurent Gbagbo pourrait s’en fuir de la Belgique tandis que l’appel n’est pas encore tranché.
Par ailleurs, les avocats de l’Etat ivoirien avaient également adressé une requête à la cour en date du 25 Octobre dans laquelle ils ont voulu « présenter des observations écrites devant la Chambre d'appel ». Le représentant des avocats de Gbagbo a considéré cette dernière demande comme une sorte de politisation du procès, qui normalement ne devrait concerner que la question des droits de Laurent Gbagbo.
La décision de la cour d'appel
En réponse à ces deux requêtes, le juge président de la cour d’appel de la CPI dans sa dernière ordonnance, a décidé d’écouter à l’occasion d’un procès qui aura lieu le 6 février, prolongeable au 7 février 2020, les avocats de Laurent Gbagbo à propos de leur requête visant la reconsidération des conditions imposées à la libération de l’ancien chef d’Etat et de son co-accusé, Charles Blé Goudé.
De même, la cour d’appel a jugé recevable la requête des avocats de l’Etat ivoirien en les invitant « à présenter, avant le 22 janvier 2020 à 16 heures, des observations d’une longueur maximale de 12 pages sur les questions soulevées ». Le juge président de la cour d’appel les a invités également à assister à l’audition prévue pour le 6 février.
Oui Gbagbo est privé de ses droits. C’est inacceptable. Il faut dénoncer cette grave injustice.
Nous demandons à tous les hommes de paix de tout faire pour s’opposer légalement à ceux qui ne veulent pas voir Président GBAGBO rentrer et être plébiscité présent de la Côte d’Ivoire, sans élection