,

Terrorisme en Afrique : réduction des frontières

Photo DR

Dès le 11 Septembre à la chute des 2 tours du world trade center, jour cauchemardesque pour le géant mondial, les années 2000 marquèrent une incontestable rupture entre l’Amérique et l’Orient.
Des Etats-Unis au Sri Lanka en passant par la France, l’Indonésie et les pays à prédominance musulmane, le terrorisme islamiste frappe tous les pays du monde, orientaux et occidentaux, musulmans ou non. Seulement depuis les violences dans le Nord-Mali et l’arrivée de Boko Haram au Nigeria, cette triste gangrène ne cesse d’étendre son territoire et massacrer tout sur son chemin, même l’Afrique. Le Maroc n’a pas été épargné. La cicatrice des attentats de Casablanca en 2003 (qui firent 45 morts) et de celui de Marrakech en 2011 (17 morts) a traumatisé le peuple et marqué le roi Mohammed VI au point où il a pris des mesures pour initier la majorité à l’islam « du juste milieu ».

La Chute de Kadhafi et le terrorisme sahélien

Pour l’Afrique de l’Ouest, hormis le cas de Boko Haram au Nigéria, le terrorisme a proliféré après la chute du guide libyen de la révolution Mouammar Kadhafi. Ciblé par l’aviation américaine et française, le régime de l’un des plus puissants leaders africain s’est effondré comme un château de carte laissant une population meurtrie à la merci des extrémismes les plus dangereux. Et comme si cela ne suffisait pas, ces extrémistes d’un nouveau genre mêlés aux touaregs ont fini par semer la zizanie dans un pays légendaire : le Mali du valeureux Soundiata Kéita.

Publicité

Depuis, les terroristes ont fait leur bonhomme de chemin semant le chaos au Niger, mais aussi au Burkina, les terres de Sankara pour se frayer un chemin non loin des bordures de la mer au Nord du Bénin un pays de la côte ouest africaine. Telle une véritable concentration, cette terreur sous le sceau de lois dites islamiques n’épargne aucun africain désormais. Du Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso, Bénin, au Cameroun que de terreurs, violences, orphelins, veuves et peuples meurtris. Bien entendu au delà des frontières du Cameroun les autres pays francophones sont déjà en proie de guerres incessantes depuis voilà des décennies et semble naturellement moins intéresser ces assaillants.

Et voici ces nouvelles attaques qui ont foudroyé les nigériens ce mardi 10 décembre à Inates. La plus grave attaque islamiste a frappé mardi le Niger.  » Par centaines » ils ont envahi le camp militaire d’Inates (ouest, près de la frontière malienne) avec de l’artillerie lourde, des dépôts de munitions, des explosions au carburant et des « véhicules connus appartenir aux kamikazes ». Un coup dur qui n’a pas laissé indifférent le gouvernement Nigérien. Pour preuve c’est une première qu’un pays africain honore la dépouille de ses soldats vaillants. En effet, ce vendredi 13 décembre 2019, à la base aérienne 101 de Niamey, le président nigérien, Mahamadou Issoufou a assisté aux obsèques et les a tous décorés et promus à titre posthume. 71 militaires nigériens ont été tués dans cette tragédie et un nombre indéterminé de personnes ont disparu.

Le Nigéria également

Au Nigeria les pertes en vies humaines ne se comptent plus également. À cette heure le géant de l’Afrique de l’ouest a perdu des milliers de nigériens et non loin de Damasak dans l’état de Borno, 4 parmi les 6 otages (travailleurs humanitaires pris depuis le 18 juillet) ont été exécutés par le groupe Islamic State West Africa Province (ISWAP) malgré les maintes intervention. Le dernier otage continue d’être réclamé vivant par les autorités.

En attendant la rencontre des pays du Sahel et le président Macron à Pau qui soulève encore plus les vagues anti-Françafrique, il est évident d’observer le déplacement d’une crise du Moyen-orient en Afrique réduisant chaque jour les zones d’influence, d’indépendance et de gestion des gouvernements africains…comme un air de déjà-vu !

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité