De Grisogono, une bijouterie appartenant à une société commerçant du diamant et affilié à l’époux d’Isabel Dos Santos, Sindika Dokolo, vient de fermer ses portes. Il s’agit d’une bijouterie de luxe située en Suisse qui fabrique des bijoux au diamant, portés par les célébrités.
En effet, très récemment, des documents ont été dévoilés, montrant que pour l’achat de la bijouterie, le gouvernement angolais avait fait un prêt de plusieurs millions de dollars. Une chose que la femme la plus riche d’Afrique, Isabel Dos Santos a contredit, en affirmant qu’elle ne s’est pas enrichie sur le dos des accords de corruption au moment où son père détenait encore la présidence de la République.
Son père José Eduardo dos Santos a conduit le pays de 1979 à 2017, soit 38 ans au pouvoir. A moins d’un an de la fin de sa présidence, il avait nommé, non sans contentieux, sa première fille à la tête de Sonangol, la société pétrolière nationale de l’Angola.
Tout a commencé en 2012
En 2012, il avait été organisé un accord de rachat de la société suisse, De Grisogono. A ce propos, plusieurs médias internationaux avaient diffusé des renseignements sur l’accord, qui portait le nom « Luanda Leaks » et qui renseignait sur la manière dont l’accord générait des bénéfices à Sindika Dokolo. Cet accord, selon les informations qui étaient révélées, devrait être une alliance de 50%, 50% entre le mari d’Isabel Dos Santos et l’Etat angolais, propriétaire de la société Sodiam. Mais selon les documents rendus publics, la société Sodiam avait investi 79 millions de dollars dans l’accord contre 4 millions de dollars injecté par Sindika Dokolo.
Un contrat bien scellé entre les deux parties
Par ailleurs, la société étatique avait accordé de même 5 millions d’euros à Sindika Dokolo pour avoir traité l’accord, de sorte à permettre à ce dernier de ne pas investir un capital propre. D’après les investigations, tout le capital investi par Sodiam a été emprunté dans une banque privée dans laquelle Isabel Dos Santos a la plus grosse part des actions.
Le prêt a été fait sous un intérêt de 9%, garanti par un décret signé par le président José Eduardo dos Santos lui-même de sorte qu’en aucun cas, la banque ne s’en sorte perdante. Selon les informations révélées par le Directeur général de Sodiam au média Panorama, lorsque le moment viendra pour la société de rembourser le prêt, elle aurait déjà perdu 200 millions de dollars.
La réaction du gouvernement
Le gouvernement angolais de son côté, a révélé que les diamants ont été vendus à vils prix et auraient pu générer 1 milliards de dollars à l’Etat selon des sources qui se sont livrées à Panorama.
En outres, selon les conseils du mari de Mme Dos Santos, M. Dokolo aurait par la suite investi 115 millions de dollars dans la bijouterie, en affirmant ainsi que la société de leur client avait acheté les diamants bruts à un montant plus élevé que le prix qui était admis sur le marché.
Les mesures du nouveau gouvernement
A l’arrivée du nouveau président João Lourenço au pouvoir après le départ de José Edouardo Dos Santos, il a pris des mesures contraignantes à l’encontre de la famille de son prédécesseur en retirant la richissime femme de la tête de Sonangol. D’après l’association internationale des journalistes investigateurs, c’était en ce même moment que Sodiam avait cherché à vendre sa part d’action dans la bijouterie De Grisogono.
Mais d’après le consortium des journalistes, aucun investisseur n’avait montré d’intérêt pour la luxueuse société. De Grisogono de son côté a notifié que si le gouvernement suisse prend acte de sa faillite, elle engendrerait cependant la perte de 65 emplois.
Les accusations des procureurs
Actuellement, les procureurs angolais sont entrain de tout mettre en œuvre pour prendre 1 milliard de dollars que la plus riche femme d’Afrique et ses collaborateurs doivent à l’Etat angolais. D’après eux, il ne s’agit aucunement de vengeance ni d’accusations a motivations politiques.
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