Isabel dos Santos a rompu le silence suite aux diverses accusations qui l’accablent dans son pays. Par le biais d’une vidéo qu’elle a postée sur le réseau social Instagram, elle a regretté le fait que la Justice de son pays n’offre plus la possibilité aux accusés de se défendre.
On ne lui aurait pas accordé la possibilité de se défendre
En effet, il lui est reproché des faits de détournement de fonds publics. Les faits qui lui sont reprochés remontent à la période où son père était encore au pouvoir. Elle dirigeait la Société nationale pétrolière Sonagol entre 2016 et 2017. Elle aurait organisé le détournement d’un montant de plus d’un milliard de dollars.
Aussi, les autorités judiciaires angolaises ont-elles ordonné le gel de ses comptes bancaires et actions. Mais pour la fille aînée de l’ancien président angolais, il s’agit simplement d’une injustice. Dans la vidéo, elle estime qu’il est nécessaire « que l’on accorde toujours la possibilité aux gens de se défendre, et surtout qu’ils puissent apporter des documents, des faits. »
« Personne ne veut d’une société où l’on se trouve accusé sans avoir le droit de se défendre. Malheureusement on ne m’a pas accordé cette possibilité-là, je n’ai même pas appris la tenue du procès. Elle ne m’a jamais été notifiée. » a-t-elle déploré.
L’ancien président inquiet
Ce fut également une occasion pour elle de faire part de l’inquiétude de son père sur les derniers développements de l’affaire dans le pays. « Mon père est inquiet, il pense qu’en Angola il faut que la vérité puisse prévaloir » fait-elle remarquer dans la vidéo.
Rappelons qu’elle n’est pas la seule proche de l’ancien président angolais à faire objet de poursuite judiciaire. Les soupçons concernent également son époux d’origine congolaise Sindika Gokolo et leur conseiller financier portugais.
Le procès de son frère José Filomeno dos Santos s’est ouvert le 9 décembre dernier à Luanda. Il est accusé de « détournement de fonds et blanchiment d’argent » alors qu’il était patron du fonds d’investissement souverain angolais. Certaines personnes n’excluent pas la possibilité que soit également accusé l’ancien président angolais.
