Assassinat de Soleimani : l’Inde et le Pakistan inquiets

A Téhéran  il y a quelques jours, Qasem Soleimani, commandant de la force d’élite ‘’Quds’’, la colonne centrale des Gardiens de la révolution islamique iranienne, 20 000 combattants, désignée comme groupe terroriste par les États-Unis en 2007 ; était tué par une frappe aérienne américaine de drone. Pour le président Donald Trump, cette « liquidation » avait été ordonnée pour mettre fin à une guerre. Mais pour la communauté internationale et notamment pour l’Inde et le Pakistan, l’effet pouvait être complètement inverse.

le Pakistan craint une escalade

Après le décès du commandant, le guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Seyyed Ali Khamenei, annonçait trois jours de deuil public pour « le martyre du commandant ». Des périodes de deuil, qui pouvaient donner suite à une série de riposte de la République Islamique et qui mettraient à mal l’équilibre politique de la région.

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Une escalade, c’est que craignait, le  Pakistan qui dans une déclaration ce Vendredi, avait tenu par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Aisha Farooqui,  à dire toute sa concerne  de voir les USA violer allègrement « les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies ».

Pour le Pakistan, l’administration Trump avait « gravement menacé la paix et la stabilité dans la région » en violant « la souveraineté et l’intégrité territorial » d’un pays tiers ; mais selon Aisha Farooqui, ce qu’il fallait avant tout éviter ce serait d’entrer dans un conflit ouvert éminemment préjudiciable pour le Moyen-Orient. Aussi le Pakistan exhortait-il les parties, et surtout l’Iran, « à faire preuve d’un maximum de retenue et à s’engager de manière constructive pour désamorcer la situation ».

L’inde plus encore…

Pour l’Inde, la posture restait similaire, à quelques nuances près. C’est qu’à la différence du Pakistan, l’Inde qui aurait de « bonnes relations » avec les deux parties en conflit, avait mis un soin particulier à sa déclaration. Sa principale préoccupation étant de ne pas mettre à mal l’équilibre de ses relations avec les États-Unis et l’Iran. Le ministère des Affaires extérieures de l’Inde, dans son communiqué, tout en stipulant avoir « noté » le fait pour « un haut dirigeant iranien » d’avoir été « tué par les USA » ; avait tenu à signifier qu’il était « vital (…) pour l’Inde » et pour la région, que «la situation ne dégénère pas davantage ».

L’Inde, partagée entre ses intérêts vitaux au Moyen-Orient, 8,5 millions de citoyens dans la région du Golfe, et une importante source d’importations de pétrole et de gaz, et le soutien pertinent des USA au Conseil de sécurité ; craindrait  plus que tout une escalade qui l’obligerait à choisir son camp.

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