Bédié à Ouattara : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse »

Au regard de la situation politique qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire, le président du parti PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) Henri Konan Bédié a invité le pouvoir en place à arrêter les machinations à l’endroit des cadres de l’opposition. Pour que ces manœuvres prennent fin, Konan Bédié a convié les partis membres de l’opposition à se mobiliser pour agir démocratiquement, afin d’obtenir du pouvoir en place « de meilleures conditions d’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et démocratique ».

A ce propos, le ‘’sphinx de Douakro’’ a réitéré l’engagement de l’opposition significative à prendre part activement au dialogue politique, entre le gouvernement, la société civile et les partis de l’opposition, « pour parvenir à la réconciliation nationale, gage d’une paix définitive ».

 »Ne te laisse pas ronger par le désir de vengeance »

Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat ivoirien a demandé ‘’solennellement’’ au pouvoir en place d’abandonner les poursuites judiciaires entamées contre Guillaume Soro et ses proches en rejoignant sa voix à celle du Cardinal Jean Pierre Kutwa, Archevêque Métropolitain d’Abidjan qui avait demandé « avec forte supplication » le 30 décembre 2019, la libération des partisans du président du GPS et de sursoir également aux procédures engagées contre ce dernier.

« Ne te laisse pas ronger par le désir de vengeance. Ne te laisse pas déstabiliser par la rancune. Sinon, tu y laisseras ton âme. Comprends tes ennemis, aimes-les » a cité Bédié ce 12 janvier 2020 le cardinal Kutwa. Mais à en croire le président Bédié, aucune de ces paroles du prélat, n’a malheureusement ému le président de la République.

Dans la même dynamique, le N°1 du PDCI a exhorté le pouvoir en place à arrêter d’une part, « les fouilles injustifiées, sans base légale, des domiciles des personnalités politiques de l’opposition et d’autre part à mettre fin aux tracasseries subies par celles-ci.» Konan Bédié a adressé cette exhortation au régime en place en lui notifiant l’adage selon lequel, il ne faut pas faire à autrui, ce qu’on ne voudrait pas subir.