Carlos Ghosn : Après sa conférence de presse, les réactions s’enchainent

L’ancien boss de Nissan, Carlos Ghosn, a tenu ce Mercredi sa première conférence de presse à Beyrouth, depuis son évasion spectaculaire des termes de probation pénitentiaires japonaise. Devenu fugitif international, Carlos Ghosn a, au cours de sa conférence, rué dans les brancards du système judiciaire japonais et de l’entreprise qu’il avait dirigé pendant près de 17 ans. Selon Ghosn, il a été soumis à des conditions de détention inhumaines au Japon, qu’il accuserait en sus d’avoir fabriqué des accusations contre lui pour détruire sa réputation.

Ghosn se lâche…

143 minutes, ce serait le temps qu’aurait duré la conférence de presse du ‘’super PDG’’. Deux heures durant lesquelles, l’homme d’affaires qui avait désormais un mandat d’Interpol lancé à son encontre, avait tiré à boulets rouges sur le Japon. Attaquant le système judiciaire japonais, Ghosn déclarait ; « Ce n’était pas de la justice; je sentais que j’avais été pris en otage d’un pays que j’ai servi pendant 17 ans ».

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Et le ‘’super PDG’’ d’enchainer ; « Avez-vous vu Pearl Harbor arriver? Je ne me suis douté de rien » se serait exclamé Ghosn, comparant son arrestation pour corruption à l’attaque du Japon contre la base navale américaine de Pearl Harbor pendant la Seconde Guerre mondiale en 1941 et prétendant avoir été victime d’une gigantesque machination. Une machination qui selon le ‘’PDG’’ n’aurait d’autre buts que de mener à son terme une fusion complète entre Nissan et  Renault.

le japon réplique…

En réaction immédiate, Le ministre japonais de la Justice Masako Mori de déclarer les déclarations de Ghosn d’ « absolument intolérables » ; ajoutant que le Japon ne saurait tolérer qu’un ancien détenu diffuse « à la fois au Japon et sur le plan international de fausses informations sur le système juridique japonais et sa pratique ». Pour les procureurs japonais, « L’accusé Ghosn ne pouvait que se blâmer lui-même pour avoir été arrêté et détenu. (…) aucunes de ses déclarations lors de sa conférence de presse ne permettent de justifier ses actes. »

De nouveau ce jeudi vers 9 h 30 du matin, la ministre de la Justice Mori, au cours d’un point de presse traduit en anglais et en français, répliquait à Ghosn que « s’il veut prouver son innocence, il devrait accepter de faire l’objet d’un procès équitable ici » soulignant que les allégations contre lui concernaient des délits financiers au Japon. « Ce serait la marque d’un homme d’affaires de première classe et d’un bon citoyen » avait-elle ajouté en substance.

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