Le 17 mai prochain les béninois seront conviés aux urnes pour élire les conseillers communaux. Ce scrutin ne va probablement pas enregistrer la participation de l’Union Sociale Libérale (USL). Ce parti politique n’a toujours pas son récépissé et il n’entend pas se conformer aux exigences du ministère de l’intérieur qui lui a instamment demandé d’ôter Sébastien Ajavon du bureau politique du parti puisqu’il est condamné à une peine infamante.
Jusqu’à présent c’est le statu quo parce que du côté du parti on pense que la justice « a totalement blanchi M Ajavon ». C’est ce qu’a répété d’ailleurs le porte-parole de cette formation politique dans un entretien accordé récemment au journaliste Tanguy Agoi.
« Quel que soit ce qu’on ferait et tant que Monsieur Ajavon serait président d’honneur, le gouvernement ne donnerait pas le récépissé »
Pour Donklam Abalo, si on sort l’homme d’affaires de l’USL c’est reconnaître implicitement sa condamnation, alors que « cette condamnation n’existe pas ». « Nous considérons cette exigence du ministère de l’intérieur comme arbitraire et comme un piège politique » a-t-il poursuivi.
Le porte-parole de l’Usl pense que ce qui se passe est une question de personnes et non de droit. « Nous constatons et prenons acte du fait que quel que soit ce qu’on ferait et tant que Monsieur Ajavon serait président d’honneur, le gouvernement ne donnerait pas le récépissé » lance-t-il, avant d’ajouter que l’homme d’affaires est la véritable obsession du régime en place.
« Il faut le laisser nommer ses 77 maires »
« Il est pour eux comme un cauchemar et leur volonté est de l’effacer de la carte géopolitique du Bénin » insiste t-il. La seule chose en quoi il dit croire maintenant, c’est l’alternance politique en 2021. Parce que cela est possible de son point de vue. « Je ne vous dis pas comment mais l’alternance est possible en 2021. Nous préférons nous concentrer sur ça » fait-il savoir.
Pour l’instant, « comme le chef de l’Etat a nommé ses 83 députés, il faut le laisser nommer aussi ses 77 maires pour confirmer, s’il en est encore besoin, que le Bénin n’est définitivement plus un Etat de droit ». Les municipales ne sont donc pas un enjeu pour l’Usl si on ajoute foi aux propos de l’ancien journaliste.
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