Côte d’Ivoire : Amnesty international dénonce les conditions d’incarcération des proches de Soro

Dans la situation qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire contre Guillaume Soro et certains de ses proches et frères arrêtés puis incarcérés depuis le 23 décembre 2019, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Amnesty international a invité les autorités ivoiriennes à veiller au respect des droits des détenus. L’organisation l’a fait avoir à travers un communiqué rendu public ce vendredi 10 janvier 2020.

Selon Amnesty, les autorités doivent veiller à ce que les partisans de l’opposition arrêtés ces derniers jours « puissent consulter un avocat, bénéficier de soins médicaux et recevoir la visite de leurs proches ». L’organisation a par ailleurs exigé à ce que les autorités révèlent immédiatement ce qu’il est advenu de Rigobert Soro, un policier et jeune frère de Guillaume Soro obligé à s’évader depuis le 30 décembre 2019.

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Une grave violation des droits humains

François Patuel, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty international, signature du communiqué, a évoqué également le cas de Dahafolo Koné, assistant du conseil du président du GPS, arrêté depuis le 27 décembre sans être inculpé et dépourvu de la possibilité de se faire assister d’un avocat alors qu’il suivait des soins hospitaliers pour une maladie grave. Ces faits selon le chercheur « constituent une grave violation des droits humains et une tentative éhontée d’intimider les voix de l’opposition »

Une manipulation de la justice contre les opposants

D’après l’organisation de défense des droits de l’homme, le moment choisi par la justice ivoirienne pour « lancer une procédure judiciaire contre Guillaume Soro et les arrestations de ses sympathisants et proches sont très suspects. » Elle augure à propos de ces irrégularités constatées dans la procédure contres ces derniers,  des motivations politiques. A en croire François Patuel, alors que la présidentielle de 2020 s’approche à grand pas, les dirigeant doivent tout mettre en œuvre pour garantir « l’indépendance de la justice et s’abstenir d’utiliser le système judiciaire pour persécuter des dirigeants de l’opposition et des dissidents. »

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