Crash en Iran : une patronne impliquée dans le trafic d'armes en Libye parmi les victimes

Il y a quelques semaines, un avion ukrainien, Ukraine International Airlines, reliant Téhéran à Kiev, était abattu par erreur par les forces armées iraniennes. Depuis, si Téhéran a reconnu son incroyable erreur, de nombreux mystères entourent encore le déroulement des incidents. En outre, le passé de certaines victimes commence, lui aussi, à faire jaser.

C’est notamment le cas d’Olena Malakhova, 38 ans. Cette dernière était assise au second rang de l’appareil. Décédée, la trentenaire était connue pour être la patronne de deux agences aériennes, SkyAviaTrans et Volaris Business, étroitement surveillées par l’ONU pour des liens supposés avec la Libye. En effet, selon l’Organisation des Nations unies, les avions utilisés afin de participer à un possible trafic d’armes, lui appartenaient.

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Olena Malakhova, une sombre femme d’affaires

Afin d’appuyer leur propos, les diplomates rappellent qu’un avion, un Ilyushin Il-76TD, appartenant à la société Volaris et utilisé par SkyAviaTrans, a été détruit au mois d’août dernier par les forces loyales au maréchal Haftar. L’avion lui, a été attaqué par un drone quelques instants seulement après qu’il se soit posé du côté de Misrata. Les huit membres de l’équipage ont réussi à s’en sortir indemne.

À l’époque, les deux entreprises affirmant alors que le matériel transporté était du matériel humanitaire et n’avait rien à voir avec de possibles armes. Une explication appuyée par le gouvernement ukrainien. Toutefois, à la suite d’une conférence de presse, les forces de l’ANL, l’armée de libération du maréchal Haftar, ont affirmé avoir pris cet appareil en chasse, après avoir appris que ce dernier transportait du matériel militaire supposé subvenir aux besoins des forces du GNA, le gouvernement d’union nationale. Des faits qui, s’ils étaient avérés, viendraient alors prouver qu’Olena Malakhova a bien participé au viol de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU dans la région.

L’ONU, de forts soupçons

Les experts de l’ONU eux, se sont penchés sur la question. Ainsi, après une rapide enquête, il s’est avéré que l’avion transportait probablement du matériel léger, mais conséquent, probablement des ailes d’engins volants, à savoir des drones. Le type d’appareil utilisé et les anomalies dans les documents transmis aux autorités tendent à prouver que les décideurs ont tenté de passer outre les règles en vigueur. Toutefois, le rapport de l’ONU affirme qu’il est impossible de savoir si Malakhova était au courant de ces transactions, toutefois les responsabilités des entreprises ont bel et bien été engagées.

Une présence en Iran, difficile à expliquer

Concernant la présence de Malakhova en Iran, impossible toutefois d’en apprendre davantage. En effet, les deux sociétés détenues par la femme d’affaires n’effectuaient aucune transaction avec les forces iraniennes alors que personne au sein de l’entreprise n’avait eu vent d’un voyage de leur patronne du côté de Téhéran. Il apparaît toutefois possible que cette dernière ait tenté de rencontrer diverses personnes susceptibles de lui apporter les fonds nécessaires afin de remplacer l’avion détruit en Libye, quelques mois auparavant. Mariée et mère de deux enfants, cette dernière laisse derrière elle une famille en deuil.

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