Crise en Libye : l'Algérie prend ses responsabilités

Alors que la crise en Libye laisse craindre le pire, de nombreuses initiatives sont actuellement mises en place afin de rapidement trouver une porte de sortie. La Russie a récemment forcé la main afin d’obtenir un cessez-le-feu, jamais signé par les troupes d’Haftar, alors qu’une conférence pour la paix en Libye a été organisée du côté de Berlin qui aura débouché sur des déclarations d’intention.

Mais face à l’urgence, l’Algérie a elle aussi décidé d’agir. Jeudi, une grande réunion des nations voisines à la Libye sera organisée, afin de continuer dans le sens des efforts entrepris par la communauté internationale. Seront ainsi conviés les dirigeants tunisiens, égyptiens, soudanais, tchadiens et nigériens. Une information plus tard confirmée par un communiqué de presse du ministère algérien des Affaires étrangères. En outre, le ministre des Affaires étrangères malien devrait également être convié, le Mali s’étant fortement impliqué dans le dossier, et ce, depuis quelques années déjà.

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L’Algérie prend ses responsabilités

Cette rencontre internationale elle, valide les efforts entrepris depuis plusieurs mois par les acteurs engagés dans ce dossier afin d’empêcher que le conflit ne dégénère et surtout, ne s’internationalise. La Turquie par exemple, a d’ores et déjà confirmé l’arrivée de 2.000 de ses hommes en Libye, laissant craindre que l’action militaire ne s’intensifie alors que les forces du maréchal Haftar ne semblent pas être prêts à vouloir reculer et abandonner leurs idéaux. À ce titre, l’Algérie souhaite s’imposer comme médiateur régional afin d’aider la Libye et ses citoyens à sortir de cette crise d’une manière politique et démocratique.

Alger insiste sur la non-ingérence étrangère

La rencontre elle, permettra de redéfinir les enjeux d’une action politique, mais surtout, de s’appuyer sur les avancées entrevues ces dernières semaines afin de continuer à aller dans la bonne direction, tout en respectant l’intégrité territoriale et politique de la Libye. Dès le départ, Alger s’est toujours exprimé en défaveur d’une action internationale, estimant que c’était à la Libye de régler ses affaires courantes. À ce titre, les chefs de la diplomatie française, italienne, turque et égyptienne seront conviés en Algérie dans les jours à venir afin de faire le point.

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