Des voix continuent de s’élever pour demander de privilégier le dialogue dans la recherche de solution au conflit libyen. Ce vendredi 3 janvier 2020, c’est l’Union Européenne qui s’est prononcé sur ce sujet. On retiendra du communiqué rendu public par le porte-parole du Haut représentant des Affaires étrangères qu’une intervention militaire, telle que prévoit le gouvernement turc serait assez dangereuse pour la région.
Un déstabilisation de la région…
La ferme conviction de l’Europe est qu’il n’existe de solution militaire au conflit de ce pays. « Ceux qui se battent dans ce conflit ne peuvent qu’entraîner une déstabilisation accrue du pays et de la région » a martelé le porte-parole du Haut représentant des Affaires étrangères.
Selon le communiqué de l’Union Européenne, les différents acteurs gagneraient au « respect sans faille de l’embargo sur les armes de l’ONU ». Le communiqué invite également les uns et les autres à faciliter la tâche à la mission des Nations Unies.
Au lendemain de l’autorisation du parlement turc
Ce message est intervenu au lendemain de l’autorisation donnée par le parlement turc à Erdogan pour une intervention militaire en Libye dans le but de soutenir le Gouvernement d’Union Nationale basée à Tripoli.
Au total, 325 députés ont voté pour le texte, contre 184 en défaveur du texte. Cette loi qui permet ainsi l’intervention des soldats turcs en Libye a une validité d’un an.
Plusieurs pays tirent sur la sonnette d’alarme
Avant l’Union Européenne, plusieurs autres pays avaient demandé de privilégier la voie du dialogue. Juste après le vote de la loi, le président américain aurait eu son homologue turc Recep Tayyip Erdogan au téléphone.
Donald Trump aurait profité de cette occasion pour le mettre en garde contre les différentes conséquences que pourraient engendrer l’option qu’il envisage.
Erdogan fera-t-il encore la sourde oreille?
Quelques jours plus tôt, c’est la France et l’Egypte qui ont exprimé leurs inquiétudes sur la tournure que pourrait prendre ce conflit en cas d’intervention étrangère. Ils appelaient les uns et les autres à la retenue.
La véritable interrogation est relative à l’attitude qu’adoptera le président turc face à cette série de mise en garde. Il y a quelques mois, les menaces et les mises en garde ne l’ont pas empêché de lancer son offensive contre les Kurdes en Syrie.
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