Forêt amazonienne : mystérieuse disparition d'un défenseur attendu en France

Lauréat du prix des Droits de l’Homme en 2008, Almir Narayamoga est le chef de la tribu Paiter Suiri. Diplômé en biologie, cet intellectuel a passé une immense partie de sa vie à défendre les droits aborigènes et les terres de ces derniers, que ce soit au Brésil et un peu partout en Amérique du Sud. L’élection de Bolsonaro l’avait d’ailleurs poussé à craindre le pire, estimant que le Brésil, en allant en ce sens, effectuait un grand pas en arrière.

Depuis quelque temps, la question de la forêt amazonienne est sur toutes les lèvres. En effet, de plus en plus de personnes estiment que le gouvernement brésilien souhaite se débarrasser des Aborigènes afin de faire place nette aux grands groupes industriels. Pétrole, or et autres ressources, ces derniers auront ainsi tout le loisir de profiter des bienfaits du poumon de la planète. À ce titre, de grands chefs ne cessent de se réunir et certains envisageaient même de se rendre du côté de Brasilia afin de défendre leur cause face au Parlement. Almir Narayamoga, grand défenseur de la cause autochtone, devait lui se rendre en France, afin de participer à la cérémonie des vœux du Medef Côte-d’Or, à Dijon. L’occasion pour lui de se montrer et de plaider sa cause à au niveau international.

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Chef de tribu et défenseur de la cause autochtone

Problème, il n’a plus donné de signe de vie depuis le 18 janvier dernier. Une information confirmée en ce 21 janvier par France 3 Bourgogne Franche-Comté qui affirme que cet activiste n’a donné aucune nouvelle à son entourage, ses collaborateurs ou organisateurs de l’événement, alors qu’il était attendu hier, lundi 20 janvier, du côté de l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle. Résultat, sa venue et donc, son discours, ont été annulés à la dernière minute par les organisateurs, qui ont avoué craindre que quelque chose de grave ne lui soit arrivé.

Almir Narayamoga, une tête mise à prix

En effet, Almir Narayamoga a vu sa tête être mise à prix il y a quelque temps déjà. Son combat contre la déforestation illégale lui aura apporté de nombreuses critiques et pléthore d’ennemis, qui auraient donc décidé de s’en prendre à lui. En guise de protestation, l’activiste avait alors décidé de se passer de protection, estimant que c’était au gouvernement Boslonaro de faire le premier pas et de prendre sa défense face aux actions illégales menées par certaines personnes et groupes. Une cause que le gouvernement brésilien ne considère comme étant absolument pas prioritaire.

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