Gambie : Adama Barrow sur les pas de Jammeh ?

Dimanche, des scènes violentes à l’extérieur de la capitale auraient eu lieu lorsque des manifestants du mouvement  » Three years Jotna  » se heurtaient avec le personnel de la police. Les unités d’intervention de la police ayant fait usage de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants ; et selon certaines informations diffusées depuis le pays, des manifestants seraient décédés suite à la répression. Des informations rapidement rejetées par l’administration du président Barrow.

Le départ de Barrow réclamé

Le mouvement  » Three Years Jotna  » ou ‘’ Trois ans il est temps ’’ serait un groupe pro-démocratique gambien, qui devrait son nom à la promesse de campagne qu’aurait faite l’actuel président en 2016, alors qu’il luttait contre le régime dictatorial de Yaya Jammeh. En 2016, le président Barrow aurait promis en accord avec divers groupes d’oppositions et de groupe de la société civile ; quand bien même la constitution gambienne lui permettait d’en faire cinq ; de ne faire que trois années au pouvoir afin de «évincer le régime de dictature du président Jammeh, remettre le pays sur la ligne démocratique» et organiser de nouvelles élections auxquelles il ne participerait pas.

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Bien entendu, une fois au pouvoir le président Barrow arrivé au terme de ces « trois années » avait décidé de finir son mandat. Et ce serait contre cette rupture de promesse qu’avait manifesté « Three Years Jotna » ce dimanche. La manifestation avait d’abord été prévue pour le dimanche 19 janvier avant d’être reportée pour ce dimanche 26 janvier, après qu’une  rencontre ait eu lieu entre les responsables du mouvement et des membres du gouvernement. La rencontre de ce dimanche donc avait été prévue et acceptée d’un commun accord.

« Three Years Jotna » interdit

Mais la police au cours de la manifestation serait intervenue après que selon des médias locaux, après que la « procession » des manifestations aurait dévié de l’itinéraire prévu pour se rapprocher du centre névralgique de la capitale. Alors des informations faisaient état de personnes décédées  et de plusieurs blessés ; le gouvernement Barrow lui, par l’intermédiaire du porte-parole de la présidence, Ebrima Sankareh,  avait lui tenu à souligner  « qu’il n’y avait eu aucun décès contrairement aux informations des médias locaux ».  L’administration reconnaissant néanmoins que « certaines personnes avaient subi des blessures ne mettant pas leur vie en danger, dont 18 officiers paramilitaires et sept civils », en sus des 137 personnes qui auraient été arrêtées et des deux stations de radios fermées pour « violations de licences ».

En outre avait précisé Ebrima Sankareh dans sa déclaration quele mouvement n’étant pas « légalement enregistré, était illégal» et qu’en tant que tel était « immédiatement interdit » puisque possédant « tous les attributs d’un groupe subversif déterminé à renverser illégalement le gouvernement constitutionnellement élu du président Adama Barrow ».

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