Le Mali veut négocier avec les terroristes

Le Mali, ainsi que plusieurs pays du Sahel depuis plusieurs années sont victimes des attaques des groupes terroristes et islamiques. Pour faire face au phénomène, le Mali a décidé d’adopter une nouvelle méthode. Il s’agit de négocier avec les terroristes. L’information a été révélée par Dioncounda Traoré, le  haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour le centre.

Dioncounda Traoré en effet, avait été approché par des individus il y a environ 4 mois en lui proposant de servir d’intermédiaire entre lui et les groupes armées terroristes pour d’éventuelles négociations. Ce à quoi il ne s’était pas opposé. Ensuite, n’ayant pas eu un retour de ces premiers mandatés, le haut représentant avait pris la décision de renvoyer de nouveaux facilitateurs. S’il le faut, M. Traoré est prêt à envoyer de nouveaux émissaires vers ces groupes armés.  

Publicité

Ces initiatives, engagées depuis des mois et qui viennent juste d’être révélées avait reçu l’aval du président de la République. Le but des démarches est d’entrer en contact avec les terroristes et de voir dans quelle mesure des pourparlers seraient possibles, spécifiquement avec deux des chefs rebelles à savoir Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa.

M. Traoré connait bien Iyad Ag Ghali

Iyad Ag Ghali du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) en effet, n’est pas méconnu du haut représentant du président pour le centre même s’ils se sont rencontrés il y une dizaine d’année. En 1990, lorsque qu’avait commencé la rébellion Touareg à la tête de laquelle était Iyad Ag Ghali, Dioncounda Traoré était en ce moment, membre du gouvernement.

Abdou Walid al-Sahraoui oublié pour l’instant

Quant au second chef, Amadou Koufa, il est à la tête de la Kabita du Macina, qui depuis 2015 opère dans le centre du Mali. Pour ce qui du groupe Etat islamique au grand Sahara dont Abdou Walid al-Sahraoui est le leader, aucune démarche pour l’instant n’est engagée à son endroit. Cependant, le haut représentant a affirmé que ses portes ouvertes pour d’éventuels dialogues avec lui.

Notons par ailleurs que le haut représentant du président pour le centre Dioncounda Traoré, il y a quelques années, était farouchement opposé à toute négociation avec les groupes terroriste. Mais aujourd’hui, il reconnait lui-même que ces temps sont révolus. « Si aujourd’hui on peut faire l’économie même d’un seul mort, il faut tenter de dialoguer » a-t-il déclaré.  

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité