Le porte-parole du RHDP critique Amnesty concernant l’affaire Soro

Suite au retour manqué de l’ancien chef rebelle Guillaume Soro au pays, le mandat d’arrêt international lancé contre lui et l’incarcération de plusieurs de ses proches arrêtés depuis le 23 décembre 2019, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme, Amnesty international, dans un communiqué a suspecté le gouvernement ivoirien de manœuvre politique dans l’affaire.

Selon l’organisation, le moment choisi par la justice ivoirienne pour lancer ces procédures contre Guillaume Soro et ses proches, laisse entrevoir que la justice est manipulée par l’exécutif qui tente de persécuter les opposants.Cette lecture de la situation faite par Amnesty international, n’a pas été du goût du régime au pouvoir, le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) qui a réagi par le biais de son porte-parole, le ministre de l’agriculture Adjoumani Kobenan.  

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La mise en cause de Amnesty International

Selon le ministre, la réaction de l’ONG est étrange, outrageuse et inadéquate. Il va même à trouver  soupçonneuse qu’une organisation de ce rang puisse faire de telle déclaration par rapport aux procédures engagées contre Soro et certains de ses proches. «Nous sommes quand même en présence de faits suffisamment graves qui risquaient, s’ils s’étaient concrétisés de mettre en péril la vie de milliers d’ivoiriens à commencer par celle du premier magistrat de notre pays », a affirmé le porte-parole du RHDP.

Le ministre s’est demandé si en prenant cette position ‘’suspecte’’ sans savoir davantage sur les dossiers qui sont actuellement devant la justice, Amnesty n’a-t-elle pas mis en cause elle-même sa fiabilité et sa neutralité. Adjoumani Kobenan a invité l’organisationà avoir un peu plus de respect envers les institutions de la Côte d’Ivoire. « La vie de ceux qui manœuvrent contre la sûreté nationale et qui avouent détenir la télécommande qui peut provoquer l’écroulement d’un régime est-elle au-dessus de celle de millions d’ivoiriens ? » s’est-il interrogé en affirmant qu’un pays qui se respecte ne doit pas plaisanter avec de telles menaces.

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