Levée de l’immunité parlementaire de Soro : les députés de l’opposition haussent le ton

Guillaume Soro

A l’approche des élections présidentielle d’Octobre 2020 en Côte d’Ivoire la pression continue de monter contre le régime du RHDP, parti au pouvoir. Ce mercredi 22 janvier 2020 trois groupes parlementaires de l’opposition  à savoir : Vox populi, PDCI-RDA et Rassemblement ont tenu une conférence de presse au siège du PDCI où ils ont dénoncé certaines manœuvres qui ont actuellement cours contre certaines personnalités politiques du pays.

Il s’agit surtout du retour manqué de l’ancien président de l’Assemblé nationale Guillaume Soro, président du mouvement politique GPS (Générations et peuples solidaires), le 23 décembre 2019 à la suite duquel plusieurs de ses proches ont été arrêtés puis incarcérés. Après cela le 20 janvier dernier, à la demande du groupe parlementaire RHDP, le bureau de l’Assemblée nationale a procédé à la levée de l’immunité parlementaire de Guillaume Soro ainsi que celle de 5 de ses proches députés incarcérés.  

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La violation de la constitution

Suite à ces événements, les groupes parlementaires de l’opposition ont considéré d’illégale la levée de l’immunité parlementaire de ces élus en invitant à l’arrêt instantané des procédures qui sont engagées contre ceux-ci et à libérer les détenus. Selon l’honorable Yamina Ouégnin  qui a présidé à la conférence de presse, la décision du bureau de l’Assemblée nationale (AN) a été prise en violation de la constitution de la Côte d’Ivoire et du règlement de l’AN. « Ce faisant, Monsieur Amadou Soumahoro a méconnu le préambule de la Constitution ivoirienne du 08 novembre 2016 et s’est rendu coupable de violation flagrante de son article 92 tout comme de l’article 47 du Règlement de l’Assemblée Nationale » a notifié le communiqué de la conférence de presse.

Une prérogative du parquet

Par ailleurs, pour ces groupes parlementaires de l’opposition, la demande que le RHDP avait introduite est illégale en ce sens que « aucun groupe parlementaire ne peut demander la levée de l’immunité parlementaire d’un autre, » puisque c’est une « prérogative exclusive du parquet dans un intérêt de poursuite. »

La porte-parole des conférenciers a enfin appelé la conscience nationale et internationale à un éveil plus accru afin de garantir les chances d’une tranquillité plus durable pour la Côte d’Ivoire face à tous les « dérapages juridico-politiques » qu’ils subissent.

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