,

Libye : Haftar inflige un premier camouflet à Erdogan

Face à la possibilité de voir la Turquie s’impliquer durablement en Libye, le maréchal Haftar a décidé d’opter pour une nouvelle stratégie. Alors qu’il tente de récupérer Tripoli depuis avril dernier, ce dernier a détourné les yeux de son objectif afin de se concentrer sur Syrte. Située à 250 km environ de Misratra, quartier général des forces du GNA, Haftar envoie un lourd message.

Ainsi, plutôt que de récupérer la capitale, ce dernier aurait visiblement décidé de s’en prendre directement à la source en se rapprochant du fief des forces d’el-Sarraj. Une opération de quelques heures seulement, qui aura permis aux forces du maréchal de récupérer cette ville côtière, ouvrant de fait la voie vers Misrata. Afin de mener à ben leur projet, Haftar et ses hommes ont tout d’abord réussi à reprendre la base militaire de Kardabaya, ainsi que l’aéroport de la ville. Sur place, se trouvait d’ailleurs une salle de commandement permettant d’assurer l’envoi de drones, une salle directement gérée par des officiers turcs qui a été totalement détruite.

Publicité

Une opération préparée minutieusement

Un axe d’attaque complété par l’arrivée de forces spéciales par voie maritime. Réussissant à reprendre le port de Syrte, ces derniers ont vite resserré l’étau. Progressant, ces derniers ont également pu compter sur le soutien d’une partie de la population, qui viendra prendre les armes à leurs côtés. Une opération préparée depuis plusieurs semaines, comme l’a affirmé Ahmed Al-Mesmari, porte-parole des forces de l’ANL.

Coup dur pour Ankara et le GNA

Une réussite d’autant plus grande, car elle inflige un premier camouflet à la Turquie d’Erdogan. Le président espérait effectivement que l’annonce de l’autorisation de son parlement à envoyer ses hommes en Libye aurait un effet dissuasif sur Haftar. Toutefois, ce dernier semble avoir décidé de faire autrement et après avoir appelé les Libyens à résister, passe donc à l’attaque. Aujourd’hui, il a directement frappé la Turquie en réduisant en poussière une salle dans laquelle Ankara agissait directement. Un véritable revers également pour le gouvernement d’union nationale, qui tenait la ville depuis 2016. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité