Le Comité des Nations unies contre la torture s’est récemment prononcé sur l’affaire Hisséne Habré, ancien président tchadien et condamné à la prison à perpétuité pour crime contre l’humanité en 2016. L’ONU à travers une lettre adressée à l’État du Sénégal s’oppose à une libération de ce dernier.
L’ONU parle de « libération prématurée »
Dans sa correspondance adressée au gouvernement du Sénégal, le Comité des Nations unies contre la torture rappelle que l’ex président tchadien n’a pas été condamné par la justice sénégalaise, mais par un tribunal international extraordinaire crée par l’Union Africaine et le Sénégal. Pour les Nations Unies, les personnes jugées et condamnées pour crime contre l’humanité ne peuvent en aucun cas bénéficier d’une « libération prématurée ».
L’état de santé du président mis en avant
Des voix se sont récemment élevées pour exiger la libération d’Hisséne Habré pour des raisons médicales. Sa famille avait déclaré que l’état de santé de ce dernier n’était plus compatible avec les conditions de détention. Selon ces derniers, Hisséne Habré qui est en détention à la prison du Cap-Manuel aurait été transporté à plusieurs reprises dans une clinique de la capitale pour y recevoir des soins. Cette information n’a pas été démentie par l’administration pénitentiaire qui précise toutefois qu’il s’agissait de simples visites médicales préventives.
