Dans le deuxième acte de sa série de réflexions sur la vie politique au Bénin, politologue Mathias Hounkpè a tenu à présenter le décor en présentant la situation politique du Bénin aujourd’hui.C’est ce mardi matin que Mathias Hounkpè a publié, sur sa page Facebook son second papier sur la situation politique du Bénin. Et dans sa réflexion, le politologue a jugé utile, pour comprendre le contexte, de camper la situation du Bénin aujourd’hui.
Selon lui ce contexte est «déterminant dans la recherche et la mise en œuvre des solutions à la crise politique actuelle dans le pays». Il estime qu’après les dernières élections législatives «non-inclusives qui ont produit une législature contrôlée à 100% par le chef de l’Etat, le Bénin, pour appeler les choses par leur nom, se retrouve, de façon délibérée ou non, littéralement dans une situation de « démocratie contrôlée »». Autrement dit, les Béninois se retrouvent dans une situation où un groupe de «citoyens contrôlent les leviers essentiels du pouvoir d’Etat au point d’en user à leur guise sans aucun égard pour leurs concitoyens, sans en rendre compte à qui que ce soit».
Il relève que le processus qui a conduit aux réformes électorales et constitutionnelles qui «viennent d’être faites de manière complètement unilatérale et les résultats qui en sont sortis illustrent parfaitement ce qui précède». Et dans la recherche de solutions à la crise politique actuelle, le président Talon a souhaité un dialogue politique où «seuls, les détenteurs du pouvoir ont décidé de quand organiser le dialogue, de qui inviter au dialogue, littéralement de l’ordre du jour, de la répartition des rôles entre certains acteurs-clés et, surtout, de l’exploitation à faire des recommandations».
Mathias Hounkpè tirant la conséquence indique que comme l’avis des autres ne compte pas de même que l’avis de certains qui ont participé au « dialogue », «l’exploitation faite des recommandations, dont la révision de la Constitution n’est, au fond, qu’une partie, semble viser essentiellement les préoccupations propres à la coalition au pouvoir, … beaucoup plus que la résolution de la crise politique que connaît le pays depuis environ un an». A l’en croire, pour les Béninois aujourd’hui, la protection de leurs droits et libertés fondamentaux ne dépend que de la volonté ou du bon vouloir de ceux qui contrôlent le pouvoir. Et il rappelle que «l’évolution vers le contrôle de la démocratie, voire la capture de l’Etat, est une menace qui plane au-dessus de toutes les démocraties à travers le monde, mais davantage au-dessus de nos jeunes démocraties».
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