Nigéria : Lagos va interdire les motos-taxis et les tricycles

Au Nigéria, les « okada » aussi appelés « achaba », « going » ou « inaga » sont des taxi-motos. Un nom emprunté par sarcasme à Okada Air, une compagnie aérienne locale nigériane, aujourd’hui disparue. Une expérience urbaine nigériane qui aurait rapidement fait tâche d’encre dans certains autres pays d’Afrique de l’Ouest, comme le Togo, le Bénin , le Burkina Faso, le Libéria et la Sierra Leone. Mais les autorités dès le 1er février prochain, aurait l’intention d’interdire ces moyens de transport rapides.

Motos-taxis et tricycles, « grands vecteurs d’insécurité routière »

Dans une déclaration publiée via son compte  officielle sur Twitter le gouvernement de l’État de Lagos le vendredi 17 janvier, annonçait qu’il serait à compter du 1er février prochain, interdit aux cyclistes d’Okadas de parcourir certains itinéraires, dans le cadre des efforts menés par l’état pour rendre ses routes plus « sûres ». L’interdiction qui citerait une loi de 2018,  interdisait aux ‘’okadas’’ et aux  petits véhicules à trois roues appelés ‘’kekes’’, de parcourir des zones couvrant les quartiers d’affaires de l’île Victoria, de la ville de Lagos, ainsi que des quartiers comme ‘’Apapa’’, où se trouve le port principal et ‘’Ikeja’’, qui abrite l’aéroport international ; en sus de plusieurs dizaines de ponts.

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Selon le post du gouvernement nigérian, ces engins de transport rapides, estimés à près de 8 millions dans tout le Nigéria avec près de 3 millions rien qu’à Lagos, seraient à l’origine de « statistiques effrayantes » d’accidents de la circulation ; généralement à cause de la conduite « chaotique » de leurs conducteurs, pour qui les impératifs de recettes journalières primaient sur le code de la route et la sécurité de leur passagers.

Une décision qui aurait sans conteste des incidences non négligeables sur le quotidien des habitants de la mégalopole, Lagos, et probablement sur la santé économique de la ville. Car selon des observateurs, les ‘’Okadas’’ devraient leur succès au fait que les services de taxis et de bus au Nigéria étaient inadéquats, les routes mal entretenues et les cogestions et autres embouteillages réguliers. Mais aussi et surtout, parce qu’ils étaient moins chers donc accessibles aux bourses les plus faibles et à cause de leur faible consommation en carburant, moins dépendant des fluctuations du pétrole dans le pays.

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