Ce serait selon les observateurs, près de 600 millions d’Africains qui n’auraient pas sur le continent accès à l’électricité. Et avec la forte poussée démographique du continent et sa demande croissante en énergie, les gouvernements africains se retrouvaient devant un épineux problème pour lequel, ils recherchaient désespérément des solutions. Et Moscou, possédant le savoir-faire et technologie, semblait une voie intéressante de sortie, avec en sus une un formidable désir d’ouverture sur l’Afrique. Idriss Déby, le président tchadien, l’aurait semble-t-il bien compris.
Une expertise russe offerte
Le nucléaire « civil » désignerait principalement l’exploitation de l’énergie nucléaire pour la production de l’électricité. Cependant selon bien des experts, l’utilisation civil du nucléaire comme le nucléaire militaire, requerrait en sus de la technologie, une certaine maitrise de nombre de dispositions sécuritaires notamment en ce qui concernait la sécurité des centrales, les effets sur l’environnement et leurs conséquences sociales, voire politiques.
Aussi la technologie et le savoir-faire nucléaires russes avaient-ils figuré en bonne place à l’ordre du jour du dernier sommet Russie-Afrique de Sotchi. Rosatom, la société russe d’énergie nucléaire, avait tenu la vedette de nombre de table ronde et de panels sur les questions de développement énergétique, avec son sujet favori la promotion du Nucléaire civil.
Déby bien disposé à défoncer une porte ouverte…
La Russie ferait figure de leader mondial. En 2018, le total de l’électricité produite dans les centrales nucléaires en Russie était de 202,87 TWh, soit 20,8% de toute la production d’électricité du pays, avec des réacteurs nucléaires d’une puissance brute de 31,3 GW. Une expertise que Moscow avait déclaré, à Sotchi, être toute disposée à mettre au service de l’Afrique.
Une disposition d’esprit dont le Tchad, comptait bien tirer profit. Le président Tchadien, Idriss déby Itno, prévoirait à cet effet une visite courant cette année, en Russie pour discuter avec son homologue russe, Vladimir Poutine, des modalités d’orientation d’une coopération entre les deux pays vieille de plus de 50 ans, sur le développement du nucléaire civil au Tchad. Un développement nucléaire qui serait pilotée par Rosatom, avec développement au Tchad d’« une spécialité nucléaire » ; incluant transfert de technologie, de compétences, et passage de témoin à des experts locaux qui auraient été préalablement formés en Russie grâce à des « bourses aux étudiants tchadiens ».
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