RDC : les femmes et enfants de militaires en colère contre le pouvoir

En République Démocratique du Congo, la loi interdit aux militaires ainsi qu’aux policiers de se constituer en mouvement syndical. Mais leurs conjointes ainsi que leurs enfants ne sont visiblement pas astreints à cette législation.

« Lève-toi enfant du soldat »

 En effet, ce mardi 14 janvier 2020, réunis au sein du mouvement « Mwana Mapinga Telema » qui signifie « lève-toi enfant du soldat », les membres des familles de policiers et de militaires congolais ont pris d’assaut la devanture du palais présidentiel. Ils ont manifesté à la place de leurs pères ou de leurs époux ou encore compagnons pour une amélioration de leurs conditions de travail et surtout pour une augmentation de leurs salaires.

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 Ils ont déploré le caractère dérisoire des salaires qui sont payés aux soldats comparativement à ce que perçoivent les travailleurs des autres corporations. La menace dont ils disent faire objet n’a pas été un obstacle à la tenue de la manifestation. Ils n’étaient munis ni de banderoles encore moins de pancartes pour protester contre le traitement qui est réservé à leur parent.

Les soldats moins payés?

«Les veuves touchent 30 000 francs congolais. Nos parents, les policiers les moins gradés, ont 120 000 francs, moins de 80 dollars. Les militaires ont 120 000 francs. Les militaires les plus gradés ont 220 000 francs, 120 dollars. Alors qu’un professeur d’université a 2 000 dollars, un député a 7 000 dollars ! C’est quoi ça ? » a notamment déploré la jeune Christella Kiakuba qui est responsable du mouvement « Mwana Mapinga Telema ».

 Le mouvement de protestation organisé par ceux-ci n’aura pas tardé à attirer l’attention des dirigeants congolais. Les responsables du mouvement ont été conviés à une rencontre par le président congolais en personne.

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