Du samedi 1er au mardi 04 février 2020, une délégation de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) a séjourné au Bénin dans le cadre d’une mission d’évaluation de la situation politique du pays. L’APF reste attentif aux prochaines élections communales et surtout à la présidentielle de 2021.
Au cours de son séjour, la délégation conduite par le président de l’APF, Amadou Soumahoro, a rencontré le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et la classe politique. Au cours de ces différentes rencontres, il a été question de la situation politique au lendemain de la crise post-électorale. Le secrétaire général de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) Jacques Krabal a précisé, aux micros de Frisson radio, que la page des législatives n’est pas fermée pour l’APF même «si on a compris que pour certains partis politiques ça l’est».
Il estime que «tout dépendra des résultats des élections locales». Mais derrière, la question c’est l’élection structurante de la démocratie d’un pays, c’est l’élection présidentielle. Et avec le parrainage de 10% qui sera mis en œuvre, «nous voulons avoir la certitude que le système électoral mis en œuvre va permettre un bon fonctionnement institutionnel de la démocratie». Et «je crois que ce serait un échec si demain à l’élection présidentielle, il ne pouvait y avoir qu’un seul candidat du fait que l’assemblée soit monocolore et ne permettrait pas de soutenir d’autres candidats».
Pour lui, il faut peut-être envisager la possibilité de se passer du parrainage des députés. Car, «tout le monde a bien compris que s’il n’y avait qu’un seul candidat à l’élection présidentielle, les mêmes maux provoquant les mêmes effets, que ce serait de ce point de vue un recul de la démocratie et que l’assemblée de la francophonie ne pourrait l’accepter». Et donc l’APF, en ce moment, va faire des propositions qui vont permettre de sortir d’une telle situation.
Levée de mise sous alerte du Bénin
Le député de France, Jacques Krabal a rappelé que le Bénin a traversé ce que le président Talon lui-même a appelé crise qui l’a fortement interpelé avec les législatives et l’absence de l’opposition. Il a indiqué qu’à la suite de cette crise, le parlement béninois et la section béninoise de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) ont été mis sous alerte par la francophonie. Il y a eu alors des remous.
Le président de l’assemblée nationale et d’autres personnalités du Bénin ont demandé qu’il puisse avoir une mission pour venir voir sur le terrain et écouter pour savoir quelle est la situation. La délégation de l’APF serait donc venue au Bénin pour écouter et regarder, voir un peu comment depuis cette situation de crise les choses ont pu évoluer et dans quel sens. Et selon Jacques Krabal, «on sait aujourd’hui que l’assemblée nationale est monocolore, ce que reconnaît le président Talon».
A partir de là, il faut voir comment les élections communales vont se dérouler, voir si les partis de l’opposition vont concourir. A en croire le parlementaire, il semblerait que trois ou quatre partis de l’opposition vont prendre part à ces élections. Ça c’est important. Le secrétaire général du parlement de la francophonie a rassuré que lors des différentes rencontres, tout le monde s’accordait à dire que le Bénin a connu une crise et qui faut rebondir et qu’il y a une dynamique.
Laisser un commentaire