Dans un post hier vendredi, l’ancien ministre de la justice de Boni Yayi, Valentin Djênontin a émis des réserves sur la capacité des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) à avoir des maires lors des élections municipales et communales sous le régime Talon.
Valentin Djênontin, l’un des hommes influents du parti Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) semble se résigner face à la machine que va déployer Talon lors des élections municipales et communales du 17 mai prochain. L’ancien ministre de la Justice invite à la prière pour que les FCBE en particulier et l’opposition en général, puissent avoir des maires. Car, lui n’y croit pas «dans les conditions actuelles de non démocratie, non droit où toutes les institutions sont soumises à Talon». Et même si le parti arrive à avoir des maires, l’ancien député indique qu’«aucun ne peut faire le jeu de la véritable opposition».
Il a évoqué l’arme de destitution et de révocation utilisée par le régime en place contre les maires qui étaient là avant sa venue et qui n’allaient as dans le même sens que le gouvernement. Mieux, il rappelle que malgré la majorité de conseillers FCBE à la mairie de Parakou, les conseillers ont été obligés de désigner le maire dans le camp du régime. Aussi, «FCBE avait la majorité des maires au Bénin en 2015. Combien sont-ils aujourd’hui à être encore de l’opposition?».
L’enjeu
Pour lui, ce n’est pas maintenant que «Talon lui-même organise les élections avec mention dans la constitution que la présidentielle sera désormais parrainée par les députés et/ou maires que nous rêvons d’avoir des maires propres à nous dans l’opposition». Valentin Djênontin estime que «l’enjeu aujourd’hui au Bénin, c’est la restauration de l’État de droit, de la démocratie, des droits de l’homme Tout le reste n’est que amusement dans les conditions actuelles». Car, pour lui, Patrice Talon a déjà les 77 maires.
Il peut concéder quelques deux ou trois à l’opposition «compte tenu du deal avec son bloc implanté dans la cour de l’opposition». Cela va lui permet de «pouvoir faire sa communication à l’international comme quoi, les élections communales ont été ouvertes, inclusives avec la participation de l’opposition, surtout de FCBE». (N’oubliez pas ses propos avec les journalistes français à propos du dialogue). Il relève que «la présence de FCBE dans les élections communales ne vise que cet objectif». Il souhaite tout de même «bonne chance aux militants qui tiennent coûte que coûte à aller aux communales».
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