Conseil national de l'éducation: A. Amoussou prévient contre les conflits d'attributions

Anselme Amoussou. Photo Twitter @Fes_Benin

Le Conseil national de l’éducation (Cne) nouvelle formule est disponible depuis le 21 janvier 2020. C’est le chef de l’Etat en personne qui a procédé à la cérémonie d’installation de ses membres au palais des Congrès de Cotonou. Dans l’opinion, notamment au niveau des syndicalistes, cette nouvelle configuration du Cne est diversement appréciée. Invité le dimanche 02 février dans l’émission 90 mn pour convaincre de la radio nationale, le secrétaire général de la CSA-Bénin trouve que « c’est un bon casting ».

« Théoriquement c’est un bon casting. L’ancienne formule permettait au gouvernement de nommer les membres. Nous, en son temps on a dénoncé le fait que les aînés qui étaient membres de ce comité, à qui on ne peut pas dénier l’expérience et la compétence, n’avaient pas à leurs côtés des acteurs de terrain, des gens qui vivent les problèmes au quotidien de l’école béninoise » se rappelle-t-il.  

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Cela fait partie de l’une des raisons pour lesquelles ce Cne a échoué, pense le syndicaliste. Aujourd’hui on voit bien la volonté du gouvernement Talon de faire en sorte qu’il y ait beaucoup plus une approche technique pour le Cne d’où les 13 membres qui ont été désignés par appel à candidature, fait observer Anselme Amoussou.

« On a tous les ingrédients pour que nous puissions avoir un Cne qui fonctionne. Ça c’est la théorie. Nous attendons de voir ce que ça va donner  » poursuit le syndicaliste qui n’a pas manqué de faire part de ses inquiétudes. Pour lui, le Cne apparaît comme une superstructure qui coiffe tous les ministères sectoriels de l’éducation et il y a risque de conflits d’attributions.

Rien ne contraint ceux qui sont élus à discuter avec les syndicats

Le syndicaliste dit être persuadé que les membres du Cne et les ministères sectoriels de l’éducation n’ont pas encore une idée claire des relations qu’ils doivent entretenir. Il ne faudrait pas qu’un ministre de la République se retrouve juste à signer des notes de service et des arrêtés, prévient-il.

L’homme dit quand même compter sur le chef de l’Etat pour gérer ces conflits d’attributions et ces humeurs parce que « des gens peuvent être jaloux de leurs prérogatives ». En ce qui concerne les relations du Cne avec les syndicats, Anselme Amoussou pense qu’elles seront déterminantes dans la réussite de la mission confiée à cette structure. Il faudrait que le Cne dialogue avec les syndicats parce que actuellement rien ne « contraint ceux qui sont élus à aller discuter avec les syndicats »

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