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Donatien Mavoungou : décès du chercheur qui a inventé l’Immunorex DM28, un traitement contre le SIDA

Le père de l’Immunorex DM28 n’est plus. Le professeur Donatien Mavougou est mort avant même que ses travaux n’aient reçu la reconnaissance suprême. L’homme s’était investi dans la recherche pour le remède du Sida et avait inventé l’Immunorex DM28. L’invention était présentée comme un traitement révolutionnaire contre le Sida ; un traitement facile, simple et sans effets indésirables qui avait donné des résultats jugés satisfaisants.

De quoi est donc mort le scientifique âgé de 72 ans ? Pour ses proches, nul doute. Le chercheur est mort de déception. L’homme était à la fois profondément déçu de l’accueil timide et peu enthousiaste entaché de méfiance et de défiance que son invention a reçu dans un monde affecté par le mal nommé Sida. Le produit a été particulièrement critiqué en Occident. Même son pays le Gabon n’a pas vraiment accompagné les efforts de cet éminent chercheur qui aurait réussi à apporter une réponse afro-africaine à un mal qui ronge le continent en particulier.

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Arnaque, décès de proches, reconnaissance tardive…

La mort de deux de ses amis proches a aussi profondément affecté le chercheur. Il y a un an, son ami le professeur Anges François Xavier Ratanga Atoz passait de vie à trépas. Il était considéré comme le meilleur communiquant sur le produit de fabrication tradi-moderne. De même, la disparition du professeur André Moussavou Mouyama, ancien recteur de l’Université des sciences de la santé, proche parent, mais aussi ami et complice du chercheur a été un grand coup pour lui. Le chercheur a aussi souffert de l’arnaque organisée par des Camerounais qui vendaient via Facebook un faux médicament à la place du DM28. Des dizaines de milliers de porteurs du VIH ont ainsi été arnaqués.

Seul point positif dans ce tableau plutôt sombre : la reconnaissance de son médicament par un institut de recherche dont le siège est en France. L’Institut International pour le Développement & Soutien à la Recherche Scientifique (IDSRSI) a pris en charge le projet de développement du médicament. L’IDSRSI s’est beaucoup investi pour la reconnaissance du travail du savant gabonais. La production industrielle du médicament avait commencé en Afrique du Sud et avait été stoppée dans l’attente de la seconde phase d’obtention des autorisations de mise sur le marché. Malheureusement, Donatien Mavougou ne vivra pas assez longtemps pour voir l’aboutissement total de son œuvre.

Une réponse

  1. Avatar de Tchité
    Tchité

    Triste. Le premier ennemi de l’Africains étant lui-même.
    Pourquoi ne pouvaient ils pas créer leurs propres institut de reconnaissance? Faut-il toujours attendre ceux qui nous rendent malades pour venir nous soigner ?

    Voilà que tout son travail est aller dans une main française qui, doit le rangera au tiroir, soit attendra encore longtemps, soit changera le nom afin de le commercialiser. Et tout ça c’est du déjà vu sur ce continent.

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