Négociation avec Poutine sur la Syrie: Erdogan affiche son amertume

Ce mardi, une délégation turque se rendait en Russie pour discuter, avec le principal soutien de Damas,  des modalités d’une suspension de l’offensive des forces gouvernementales syriennes dans Idlib. Des discussions qui selon Ankara, n’auraient pas produits les résultats escomptés. Les deux parties n’ayant pas été en mesure de parvenir à un accord sur la manière de mettre un terme aux affrontements.

Aucunes avancées dans les discussions

Des pourparlers avaient déjà eu lieu entre  Russes et Turques  à Ankara, début  février, sur la situation à Idlib, sans grandes avancées. Quelques jours plus tard,  les forces de Bachar El-Assad, faisaient de grosses percées dans Idlib, forçant les lignes des combattants pro-turcs. Et ce malgré les multiples mises en garde d’Ankara, qui avait dans la région de nombreux postes d’observations. Mais Damas fort du soutien de Moscou, avait poursuivi ses offensives et réussi à récupérer le 11 février, une large frange de territoire jadis occupée par les factions djihadistes et les forces pro-turques, mais aussi et surtout l’autoroute Damas-Alep.

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Une offensive qui avait forcé le président turc Tayip Erdogan, à prévenir qu’il donnerait désormais l’ordre à ses troupes de punir sans réserve toutes nouvelles violations des accords de Sotchi. Ceux-là même qui avaient convenu entre les différentes parties d’une zone de désescalade dans Idlib en 2018. Mais les offensives syriennes avaient reçu un soutien tactique important de l’aviation russe, d’où la nouvelle rencontre entre russes et turcs ce mardi, cette fois à Moscou.

Mais celle-là aussi aurait, selon les rapports des officiels turcs, accouché d’une souris. La délégation russe dirigée par l’envoyé présidentiel pour la Syrie Sergey Vershinin et la délégation turque dirigée par le vice-ministre des Affaires étrangères Sedat Önal,  auraient tenté deux jours durant, de trouver un terrain d’entente, sans succès. Un nouveau tracé de la ligne de démarcation, différente de celle de 2018, semblait avoir fait son apparition au cours des pourparlers ; mais selon Ibrahim Kalin porte-parole du président turc, « le document et la carte (…) présentés » n’avaient pas été acceptés par Ankara. Puisque pour le président Erdogan, il aurait été « hors de question (…)  de déplacer les postes d’observation ». Et les deux parties s’étaient séparées convenant de se rencontrer ultérieurement pour de nouveaux pourparlers.

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