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Plus de guerre en 2020 ? L’échec de l’Union africaine

En Afrique, le bruit des armes empêche les chefs d’Etat de dormir. Ils sont plus que jamais décidés à mettre fin aux divers conflits qui minent le continent. C’est pourquoi le prochain sommet de l’Union Africaine qui se tiendra dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba se focalisera sur les multiples conflits qui empêchent les populations de certaines régions d’Afrique de vivre dans la paix et la quiétude. « Faire taire les armes », tel est l’intitulé du thème de ce sommet qui se tiendra le dimanche et le lundi en Ethiopie

Or en 2018, un sommet spécial avait célébré le cinquantenaire de l’Union Africaine à Addis-Abéba du 19 au 27 mai en présence des chefs d’Etat et de gouvernement africains ; un sommet au cours duquel les chefs d’Etat avaient résolu de tout mettre en œuvre pour que cesse le crépitement des armes à l’horizon 2020. Une décision très noble qui n’a visiblement pas pu être atteint au vu des multiples conflits encore en cours sur le continent.

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Des foyers de tensions toujours actifs

La Libye est l’exemple le plus patent de l’échec de l’UA dans sa noble résolution. Le pays est pratiquement divisé en deux dans une guerre de leadership et d’intérêt qui oppose deux camps armés. Le Soudan du Sud peine à retrouver un équilibre depuis sa partition d’avec le Soudan et est en proie à une guerre fratricide dont les seules victimes sont les pauvres populations. Le Cameroun, le Nigéria et le Sahel sont toujours aux prises avec les attaques djihadistes.

Il existe quand même quelques motifs de satisfaction pour l’Union. Le Soudan et la Centrafrique sont parvenus à se calmer et sont sur la voie de rétablissement d’un nouvel ordre politique. Un résultat bien maigre face à l’ampleur des crises actuelles en cours sur le continent. Le président entrant de l’organisation panafricaine, le sud-africain Cyril Ramaphosa est pleinement conscient de la grandeur de la tâche à abattre sur le continent. Il a d’ailleurs rappelé en janvier que les conflits étaient la cause principale du retard de développement du continent africain.   

L’UA veut reprendre la main

L’Union Africaine tente tant bien que mal de se faire entendre et de s’imposer dans ces conflits sur le continent où se mêlent étroitement les intérêts économiques des pays européens et asiatiques et même africains qui sont souvent derrière ces conflits. Parfois des désaccords entre pays africains minent les décisions prises à l’interne. L’exemple de la Libye est parlant. En 2011, l’Union Africaine s’était opposée à l’intervention en Libye pendant que certains pays africains membres du Conseil de sécurité votaient pour l’intervention à l’ONU. Des désaccords qui minent le sérieux de l’Union.

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Des mésententes qui minent le continent et l’empêchent de reprendre efficacement la main dans ces dossiers sensibles de conflits armés sur le continent. Mais le sommet de l’UA à venir demain dimanche et lundi veut essayer de réaffirmer l’autorité de l’instance panafricaine sur les problèmes qui minent le continent.  

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