L’actuel locataire de l’Elysée a profité de sa visite officielle en Pologne pour dire ce qu’il pense de la relation que son pays entretient avec la Russie. En effet, pour Emmanuel Macron, la construction d’une architecture de stabilité, de paix et de confiance en Europe dépend des discussions avec la Russie. Il indique avoir «la conviction de ne [pouvoir] construire une architecture de stabilité, de paix et de confiance en Europe qu'[en sachant] discuter avec la Russie».
Le président français a par la suite nuancé ses propos en indiquant qu’il n’a aucune ambition de céder à Moscou tout ce qu’il veut. Il exigera plutôt beaucoup de la Russie selon les confidences qu’il a faites. Il fait remarquer qu’il exigera « des désescalades » et exprimera également la volonté de construire avec le pays de Poutine des « marches et des limites réciproques ».
La France est pro-européenne
L’autre domaine dans lequel Emmanuel Macron voudrait construire avec la Russie « les règles du jeu dans un espace partagé » est celui de l’armement et du cyber-spatial. Il n’a pas manqué de faire un clin d’œil à d’autres sujets brûlants qui constituent parfois des points de divergences entre les deux pays. Il a évoqué notamment le dossier ukrainien ainsi que le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
Ces propos viennent en effet renforcer ceux qu’il avait tenus la veille devant Andrzej Duda et le Premier ministre Mateusz Morawiecki. «C’est ce même esprit de franchise, de clarté que nous avons à l’égard de la Russie. La France n’est pas devenue pro-russe, comme je l’entends parfois, la France n’est ni pro-russe, ni anti-russe, elle est pro-européenne », avait déclaré le président français.
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