Affaire Khashoggi : Enième rebondissement en Turquie

Ce Mercredi, le parquet d’Istanbul déclarait avoir préparé un acte d’accusation contre des suspects pour le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Des suspects, dont  l’ancien chef adjoint des renseignements généraux de l’Arabie saoudite et un ancien conseiller royal. Le meurtre de Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul en octobre 2018 avait provoqué un tollé mondial et avait immédiatement conduit à une possible implication du de facto souverain héritier du trône saoudien, le prince Mohammed bin Salman.

Un acte contre « 20 »  saoudiens

Selon l’annonce, les procureurs d’Istanbul ont déclaré que l’acte d’accusation serait basé sur « l’analyse des enregistrements des téléphones portables des suspects, des enregistrements de leur entrée et de leur sortie en Turquie et de leur présence au consulat ». En outre, des déclarations de témoins et une analyse du téléphone de l’ordinateur portable et de l’iPad de Khashoggi auraient été mis à contribution. 20 personnes auraient, selon les procureurs turcs, ourdi et « incité avec préméditation et avec une intention monstrueuse », au meurtre du journaliste saoudien, résident américain et chroniqueur pour le Washington Post. Une vingtaine d’accusés dont l’ancien chef adjoint des renseignements généraux d’Arabie saoudite, Ahmed al Asiri et l’ancien conseiller de la cour royale Saud al Qahtani.

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Un procès en Arabie Saoudite remis en cause

Tous les suspects, présents sur le sol turc au consulat saoudien, avaient depuis longtemps été rapatriés vers le royaume ; avec l’Arabie saoudite ayant systématiquement rejeté les appels turcs à leur retour pour un procès en Turquie. Pour Riyad seuls les tribunaux du royaume étaient habiletés à les juger.  En 2019, 11 des 20 personnes accusés par Istanbul avaient été jugés à Riyad pour le meurtre du journaliste. Mais le procès avait conclu que le meurtre n’était pas prémédité et les autorités saoudiennes de déclarer qu’Al-Qahtani n’avait aucune implication prouvée dans le meurtre tandis qu’Al-Asiri était libéré pour défaut de preuves suffisantes. Néanmoins, Riyad avait, alors condamné cinq suspects à mort et condamné trois autres reconnus coupable de concussions, à 24 années de prison.

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