Ce vendredi, près d'un an après le lancement de son enquête sur la conception, le développement et la certification du Boeing 737 MAX, le comité congressionnel des transports et de l'infrastructure de la Chambre des Représentants rendait public ses résultats d'enquête préliminaires. Des conclusions qui réduisaient encore plus, si tant il en restait, les espoirs du constructeur américain de voir se lever courant cette année, l’interdiction de vol de son modèle 737 Max, cloué au sol depuis mars 2019.
Une enquête minutieuse
En 2017, Le Boeing 737 MAX, certifié par la FAA, l’autorité américaine de régulation de l’aviation, entrait en service. En 2018, il était impliqué dans deux accidents mortels à moins de cinq mois d’intervalle, faisant 346 personnes décédées, dont 8 Américains. Depuis, l'avion était immobilisé dans le monde entier. Attendant que la FAA et surtout le Congrès américain qui s’était saisi de l’enquête ne délivre son quitus.
Dans le cadre de son enquête, le Comité du Congrès chargé de mener les investigations, auraient tenu cinq audiences publiques avec plus d'une douzaine de témoins. Mais pas seulement, le comité aurait également requis des centaines de milliers de pages de documents de Boeing, de la FAA et d’autres personnes impliquées dans la conception de l’avion; entendu de nombreux dénonciateurs et autres plaignants qui auraient contacté directement le Comité; et enfin interviewé des dizaines d'anciens et actuels employés de Boeing et de la FAA. Les résultats de l’enquête auraient été compilés dans un rapport intitulé « le Boeing 737 MAX: coûts, conséquences et leçons tirées de sa conception, de son développement et de sa certification».
Un rapport accablant
Dans ce rapport, avaient été soulignés les défaillances techniques de conception de l'avion et le manque de transparence de Boeing vis-à-vis des régulateurs de l'aviation et de ses clients, ainsi que les efforts de Boeing pour masquer les informations sur le fonctionnement de l'avion. Le rapport en des points traités distinctement avait égalemnt fait état de « L’influence de Boeing sur la surveillance de la FAA qui a conduit la direction de la FAA à rejeter les préoccupations de sécurité soulevées par les propres experts techniques de l’agence à la demande de Boeing ».
Dans son discours de présentation, le représentant de l’Oregon et président du comité Peter DeFazio alors qu’il faisait allusion au 737 Max comme d’un « avion inapte à être mis en service », avait déclaré en substance, « Alors que nous publions ce rapport pour exposer nos conclusions à ce jour, mes pensées vont aux familles des victimes. (…) Le public mérite la tranquillité d'esprit que la sécurité est toujours la priorité absolue pour tous ceux qui jouent un rôle dans notre système d'aviation ».
Il n’y a pas que les cables électriques a refaire avant de voler, des experts canadiens ont révélé une faiblesse dans l’aileron de queue qui sert à stabiliser l’avion.
Cet aileron est actionné par des câbles d’acier et des freins à disque une technologie des années 60 date de la mise en service du premier exemplaire de 737.
Cet aileron n’a pas été modifié depuis l’origine alors que le 737 max est 60% plus imposant et 2 fois plus puissant que le premier 737.
Cet aileron de stabilisation fait partie de la chaine de sécurité du logiciel MCAS et aurait dû être certifié avec le logiciel ce qui n’a pas été le cas
Les experts canadiens ont révélé que cet aileron avait bougé dans les deux derniers crashs sans que les boites noires indiquent une commande.
Boeing a éludé l’étude des experts canadiens qui potentiellement peut mettre à la ferraille tous les exemplaires de 737.
Dans l’hypothèse où les 737 seraient inaptes au vol et compte tenu que cela pourrait mettre en faillite Boeing et des intérêts supérieurs la FAA subira des pressions.
L’agence Européenne subira aussi des pressions aussi car de nombreux sous -traitants européens dépendent de Boeing.
Il ne reste plus à espérer que les Chinois ou les Indiens soient plus exigeants ou bien en dernier recours il ne restera que le personnel navigant et les passagers pour refuser de monter dans ce cercueil volant.