Figurant parmi les pays les plus atteints en Afrique par la pandémie du coronavirus (61 cas de contamination avec deux décès), le Maroc a décidé de prendre la mesure des choses. En effet, les autorités du pays ont décidé de soigner pour le moment les personnes atteintes par le virus avec de la chloroquine, un médicament qui se fabrique dans le royaume chérifien.
A cet effet, toute la réserve dont dispose Sanofi de Casablanca, l’usine de fabrication de la chloroquine, a été achetée par le gouvernement. A propos de la chloroquine ou nivaquine, elle est connue pour son effet antipaludéen depuis des dizaines d’années. Mais en ce qui concerne son efficacité contre le covid-19, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) émet encore des réserves.
En effet, après des essais effectués sur des patients avec du Plaquenil, médicament à base de chloroquine, l’infectiologue Didier Raoult a affirmé que le traitement a été efficace sur les trois quarts des patients atteints du virus. Toutefois, l’essai n’a été effectué que sur 24 patients qui ne présentaient pas de graves complications de la maladie. Ainsi, les chercheurs ont demandé à ce que se poursuivent les essais cliniques et sur un nombre plus important de patients afin d’en savoir plus.
D'autres mesures radicales
Mais Rabat de son côté n’a pas attendu l’homologation de l’OMS et des chercheurs avant de prendre de telles mesures alors que les examens se poursuivent dans plusieurs nations. Selon un média local, les marocains ont déjà vidé les stocks de Plaquenil disponibles dans les pharmacies.
Par ailleurs, le gouvernement a pris déjà des mesures radicales comme le blocage des vols internationaux, la fermeture des écoles, des universités, des lieux culturels et sportifs, des restaurants, des mosquées, etc. Les citoyens sont invités par là à ne sortir de chez eux qu’en cas de nécessité. Il a été instauré également un couvre-feu tous les soirs à partir de 18h.