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Coronavirus : Trump frappe l’Europe pour sauver les USA

© Backgrid USA / Bestimage

Mercredi soir, depuis le bureau ovale, le président Donald Trump annonçait que les États-Unis suspendraient tous les voyages entre l’Europe et les États-Unis pendant 30 jours. Une réponse américaine à la dramatique montée en puissance de l’épidémie du Coronavirus. Appelant le coronavirus un «virus étranger», le président Trump reprocherait aux pays européens de ne pas avoir pris très tôt, comme il était entrain de le faire, des mesures drastiques pour contrôler la maladie et empêcher sa propagation.

Trump accuse l’Europe

Dans son message à la Nation, le président Trump n’avait pas hésité à sous-entendre que L’Europe était responsable du niveau actuel de propagation de la pandémie. Ce serait, selon le président américain, parce que de nombreux pays, notamment de ceux qui avaient été le plus touchés comme l’Italie et la France, avaient péché par « inaction » ; qu’ «un grand nombre de clusters » de la maladie s’étaient révélés un peu partout. Pour éviter donc que des voyageurs en provenance d’Europe, ne viennent aux USA « semer » des clusters à tout va, le président Trump avait donc décidé du ban sur tous les vols en provenance d’Europe.

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Cependant, l’interdiction ne s’appliquerait qu’aux pays de la zone économique et de voyage Schengen, et que le Royaume-Uni et l’Irlande en seraient exemptés. Donald Trump avait également précisé plus tard dans un tweet que le fret et les marchandises ne seraient pas affectés par l’interdiction. Les restrictions de voyage, qui devraient entrer en vigueur vendredi prochain à minuit, verraient leur levée « ajustée en fonction des conditions sur le terrain ».

De « canular » à « crise majeure »

En février, Trump, lors d’un rassemblement en Caroline du Sud, avait traité la nouvelle d’une épidémie de coronavirus aux États-Unis de «canular». Un canular qui aurait été lancé par ses adversaires politiques en cette période de campagne. Et le président américain aurait sans doute préféré que ce soit cela . Car le fait était que, le président Trump avait systématiquement démantelé les capacités de réponse aux pandémies de l’Amérique depuis son entrée en fonction. Donald Trump en voulant finir avec l’ère Obama,  avait milité  pour des coupes massives dans les budgets des CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) et des National Institutes of Health (NIH), les principaux organismes du gouvernement des États-Unis responsables de la recherche biomédicale et de la santé publique.

Mais ce mercredi, après l’annonce d’un premier décès liés au Covid-19 aux USA, c’était un président sérieux qui déclarait : « Nous sommes à un moment critique de la lutte contre le virus ». Mais « Nous progressons très rapidement» avait-il tenu à préciser ; ajoutant en substance : «  Pour la grande majorité des Américains, le risque est très, très faible ; (…) Nous y répondons avec beaucoup de rapidité et de professionnalisme».

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