Espagne : la colère des médecins contre le gouvernement

L’Espagne aurait désormais la quatrième épidémie de Covid-19 la plus importante au monde et la deuxième derrière l’Italie dans toute l’Europe. Pour arrêter la propagation, le gouvernement d’abord lent dans sa réactivité face à la crise, avait imposé il y a  quelques jours, un confinement systématique à l’échelle nationale. Mais pour les médecins, l’impact du coronavirus aurait été moindre si le gouvernement avait suffisamment anticipé sur les mesures à appliquer. L’Espagne comptait au 25 Mars, pour 47 000 personnes infectées, plus de 3400 personnes décédées à cause du Covid-19.

Un personnel médical affecté

En Espagne, ce serait 13,6% des personnes diagnostiquées avec la maladie qui seraient issus du personnel de santé. Selon des sources officielles, les membres de personnes de santé atteints par la maladie auraient été au nombre de 3 910 jusqu’au 23 Mars dernier. Mais en 24 heures, ces statistiques seraient passées à 5 400 personnes atteintes soit une progression de plus de 38 %. Pour le personnel hospitalier en première ligne contre la pandémie, cette situation qui les révoltait serait due au manque drastique de matériel de protection disponible pour le personnel soignant. Sur les réseaux sociaux d’abord, Les médecins, infirmières et assistants médicaux espagnols avaient commencé à dénoncer ces manquements de l’administration.

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Mais face à l’ampleur des contaminations, surtout dans la capitale Madrid, le syndicat des travailleurs médicaux de la Communauté de Madrid aurait déposé un recours devant un tribunal social exigeant la livraison immédiate de fournitures médicales pour la protection minimale du personnel soignant. Le recours aurait été accepté et le tribunal, ce mercredi, ordonnait que, dans les prochaines 24 heures, « un approvisionnement suffisant en blouses, masques, lunettes de protection et conteneurs pour les déchets soit livré aux établissements cliniques ».

Des difficultés d’approvisionnement

En septembre 2019, le système de santé espagnol était classé septième des meilleurs systèmes  au monde par l’Organisation mondiale de la santé. Une situation qui aurait conforté le gouvernement espagnol en la capacité du pays à faire face du moins dans les premiers temps à la pandémie. Seulement, la crise n’était pas localisée et les possibles partenaires qui auraient du représenté un soutien notable en cas de crise, comme la Chine, avaient, eux également été affectés. D’où une pénurie sévère en matériels de protection même pour les travailleurs en première ligne. Ce mercredi, Fernando Simón, directeur du Centre espagnol de coordination des alertes et des urgences sanitaires, reconnaissait que «Les ressources de protection ne sont pas faciles à trouver » à cause d’ « une lutte internationale très importante pour obtenir les ressources existantes ».

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