Ouverture des frontières turques : chaos en Grèce qui craint une invasion

Il y a quelques jours, le président turc Recep Tayyip Erdogan confirmait l’ouverture de ses frontières avec l’Europe, afin de laisser passer des dizaines, si ce n’est des centaines de migrants de l’autre côté. Une manière pour lui de répondre à l’inaction des Européens et de l’Occident dans la guerre qu’il mène en Syrie. 

Soucieux d’obtenir un appui et une aide militaire ainsi que logistique, Erdogan a longtemps brandi la menace de l’ouverture des frontières. La mort de 33 soldats turcs la semaine dernière, abattus suite à des frappes survenues du côté d’Idleb a mis le feu aux poudres. Aujourd’hui, la Grèce se retrouve donc sur le qui-vive et Kyriakos Misotakis, Premier ministre grec, a confirmé que le niveau de protection des frontières a été largement revu à la hausse.

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La Grèce se prépare à une « invasion »

Qualifiant de « menace » la décision prise par le gouvernement turc, le porte-parole de l’exécutif grec, Stelios Petsas, est allé dans le sens de son Premier ministre, rappelant en outre que les patrouilles aux frontières maritimes et terrestres ont vu leurs effectifs être renforcés. Enfin, autre mesure symbolique, les demandes d’asile des nouveaux entrants illégaux seront toutes refusées. Une manière pour la Grèce de contrôler l’afflux d’entrants.

L’île de Lesbos, comme un symbole

Des mesures qui ont d’ores et déjà porté leurs fruits puisque les autorités locales ont confirmé avoir découvert pas moins de 500 migrants qui ont accosté du côté de l’île de Lesbos. Problème, les citoyens eux, semblent également se poser des questions. Ainsi, 150 habitants de l’île se sont donnés rendez-vous suite à l’arrivée de dizaines de migrants, afin de mettre le feu à un centre d’accueil. D’autres enfin, ont empêché une cinquantaine de personnes de poser pied à terre, aux cris de « Rentrez en Turquie ».

Les habitants et les politiques eux, semblent ainsi craindre une invasion et ont donc décidé de durcir le discours. Le gouvernement lui, tente de rassurer ses électeurs et les Grecques de manière générale, affirmant par la voix de Nikos Panagiotopoulos, ministre de la Défense, que les frontières étaient parfaitement bien gardées. Toutefois, les migrants peuvent encore compter sur le soutien de quelques âmes, dont celle de Niki Tsirigoti, habitant de Mytilène, pour qui il est tout simplement inacceptable de refuser l’entrée à des êtres humains qui fuient la guerre. 

Une réponse

  1. Avatar de elsassfrei
    elsassfrei

    Il faut tirer maintenant

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