Malgré la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) sur la suspension des communales de Mai prochain, le gouvernement béninois maintien le scrutin. C’est le ministre de la communication, porte-parole du Gouvernement qui l’a fait savoir lors d’un entretien qu’il a accordé à un média local. Pas de report des élections communales et municipales du 17 mai 2020, martèle Alain Orounla. Le gouvernement maintient pour l’heure, la date des élections communales, indique le ministre qui a confié au média que le processus électoral doit se maintenir, sauf cas de force majeure.
Sur le contenu de la décision, fait remarquer Alain Orounla « le processus électoral au Bénin, comme dans tous les pays, relève de la souveraineté et le Bénin n’a jamais aliéné sa souveraineté au point de se faire dicter ses décisions par quelque juridiction que ce soit. La décision de la Cour africaine des droits de l’homme doit être relativisée par les impératifs qui sont les nôtres ».
Pour le porte-parole du gouvernement, aucune autre décision ou loi n’est au dessus de la Constitution du Bénin. « Notre constitution s’impose à nous et elle ne peut être occultée par des décisions qui sont rendues par quelques juridictions que ce soit. Parce que s’il est retardé, le processus de l’élection présidentielle pourrait aussi être retardé », soutient-il.
La décision de la CADHP est un non événement. Car c’est une décision qui confirme que la CADHP est en train de sortir de son rôle. Aucune institution judiciaire juridictionnelle régionale, sous régionale, internationale n’a pour ambition de s’immiscer dans le processus électoral d’un pays souverain. Il ne s’agit pas pour nous de violer les décisions de justice. Il s’agit pour nous de laisser chaque juridiction dans son ordonnancement, affirme le ministre de la communication sur le caractère exécutoire de la décision.
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