Les Africains vivant en Chine ont été maltraités dans la ville de Guangzhou sous prétexte qu’ils sont des vecteurs du coronavirus. L’affaire a fait le tour de la toile et les autorités chinoises ont dû réagir pour corriger le tir. Joint au téléphone par nos confrères de Frisson radio, le président de la Diaspora des Béninois de Chine Guillaume Akotchayé revient sur ce qui s’est passé cette nuit-là. Sur la rumeur d’une nouvelle vague de contaminations venue de la communauté africaine à Guangzhou, les africaines de cette ville chinoise, sortie de son confinement le 27 mars dernier, ont été mis à la rue.
Selon le président de la Diaspora des Béninois de Chine, Guillaume Akotchayé, il y a «un restaurant africain où une chinoise travaille en tant que servante ». Elle a été déclarée positive au coronavirus. Donc, «la police s’est dit que tous les africains qui passent dans ce restaurant africain pour manger doivent être contaminés ». A le croire, «ils ont commencé par faire les enquêtes pour voir comment il faut alors débusquer les africains ».
Et effectivement, ils ont commencé par débusquer les gens. Guillaume Akotchayé explique qu’«ils viennent chercher les gens mano militari la nuit ». Et «ils disent aux propriétaires de ceux qui résistent à se faire dépister de ne pas leur louer d’appartement ». C’est ainsi que tous les propriétaires ont commencé par chasser les africains de leurs chambres.
Près d’un millier d’africains à la rue
Tous ceux qui sont à Guangzhou pour faire des affaires étaient dans les hôtels. Et ces hôtels ont été obligés de les renvoyer. Parce que le confinement ne devait pas se faire dans ces hôtels. Donc, «une nuit près d’un million de personnes s’est retrouvée dans la rue, à la belle étoile ». «Les gens n’obéissaient plus à rien et c’est devenu une discrimination pour les noirs y compris les Béninois », raconte le président de la Diaspora des Béninois de Chine. Il précise qu’il y a près d’une centaine de Béninois dans la ville de Guangzhou.
«Moi-même, devant ma porte, ils sont venus déposer une caméra pour me surveiller spécialement », a confié Guillaume Akotchayé. Il rassure que maintenant, «ils ont mis un peu de l’eau dans leur vin et le traitement est différent ». «Ce n’est plus comme au premier jour des évènements », conclut Guillaume Akotchayé, président de la Diaspora des Béninois de Chine.
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