Reconnu pour son engagement dans la lutte contre la corruption, le garde des sceaux brésilien, Sergo Moro a décidé ce vendredi 24 avril de déposer le tablier. Figure de proue du gouvernement de Jair Bolsonaro, l’ancien juge a annoncé qu’il va quitter le gouvernement après l’expulsion par le président de son bras droit et homme de confiance, Mauricio Valeixo, le chef de la police Fédérale, dont le limogeage a été rendu public dans le journal officiel ce vendredi.
« Cette décision était sans fondement et elle pose un problème d’interférence politique », a déclaré le ministre lors de son allocution ce vendredi 24 avril. Sergio Moro a affirmé par ailleurs que le chef de l’Etat lui avait annoncé « être inquiet des enquêtes de la Cour suprême » et avait voulu à propos, que le chef de la police lui fasse remonter directement les informations. Une situation que le ministre de la justice a jugée inacceptable.
Le président avait été prévenu
Cette annonce de sa démission intervient une semaine après l’éviction par le chef de l’Etat d’un autre membre du gouvernement aussi populaire, le ministre de la Santé, Luiz Henrique Mandetta, qui était pour un confinement dans le pays, contrairement au président qui était contre. D’après les médias locaux, le ministre de la Justice aurait prévenu le Chef de l’Etat de jeter l’éponge si son chef de la police était destitué.
Le chef de la police serait surveillé depuis près d’un an par le président de la République. Il avait d’important pouvoir en matière d’enquêtes judiciaires. Cependant, contre toute attente, son ministre a été surpris de sa destitution. En outre, le ministre, venu au gouvernement en 2019, avait été sali l’année dernière par l’affaire de la condamnation de l’ancien président Luiz Inacio lula da Silva. Selon les médias, M. Moro aurait pris position dans la condamnation du président qui a écopé d’une lourde peine de prison dans une affaire de corruption.
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