Au Sénégal, le nombre de cas au covid-19 augmentent de plus de plus dans certaines régions comme celle de Ziguinchor. Le dimanche 19 avril, six nouvelles contaminations ont été enregistrées dans la zone sud pays. Parmi ces six dont la majorité a moins de 25ans, deux d’entre- eux sont des enfants talibés. Une situation qui devient inquiétante vue la vulnérabilité très forte de cette frange de la population.
Enfants talibés menacés par le Covid19
La région de Ziguinchor enregistre ce dimanche six nouveaux cas confirmés au coronavirus. Les patients habitent tous le quartier de Diabir et ont été amenés dans la nuit, au centre de prise en charge des malades du covid-19 de l’hôpital régional. Parmi ces personnes contaminées figurent deux enfants talibés. Ces derniers constituent les plus exposés aux risques de contamination et de propagation du COVID-19. Les enfants talibés âgés généralement de 5 à 15ans, passent la plus part du temps dans les marchés, les lieux de culte, les lieux publics considérés comme zones à risques.
Au Sénégal, pas moins de 100 000 talibés vivent dans des daraas selon l’organisation internationale de défense de droits de l’homme. Provenant des zones rurales du Sénégal, de la Gambie ou de la Guinée-Bissau, ces enfants sont obligés de quémander pour assurer leur repas quotidien et de verser une somme au maître coranique. Selon Madame Aminata Kebe, en charge du Projet d’Appui à la protection des enfants vulnérables (PAPEV) au bureau de l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à Dakar : »il s’agit de violations graves des droits de l’homme ; violation au droit à la vie, à l’intégrité et dignité humaines, à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, à la participation à la vie culturelle, entre autres« .
Risque de contamination accru pour la population
L’Etat d’urgence décrété par le président Macky Sall depuis le 23 mars, sur la mise en place des mesures sanitaires et sécuritaires, suscite des interrogations sur l’amélioration des conditions de vies des enfants talibés. Récemment, des associations et organisations se sont activées dans ce sens pour ramener les enfants talibés aux seins de leurs familles respectives. Dans ce même ordre d’idée, Madame Aminata Kebe souligne que c’est « une priorité, non seulement pour les protéger, mais aussi pour protéger la population de manière générale contre la propagation du virus« .
Laisser un commentaire