Covid-19 en Afrique du Sud : Des prisonniers manifestent pour leur libération conditionnelle

La pandémie du nouveau Coronavirus continue de se propager en Afrique du Sud même si plusieurs mesures préventives ont été imposées par les autorités .Les détenus se sentent de plus en plus menacés et plusieurs d’entre eux ont déjà été testés positifs. Ainsi, ils ont lancé ce lundi 20 un mouvement de protestation afin de bénéficier des mises en liberté provisoire sous fond de lutte contre la pandémie. Ce mouvement, soutenu par une Organisation de défenses des Droits des détenus, n’a reçu un écho favorable qu’auprès des autorités qui dénoncent déjà une incitation à la révolte. L’Afrique du sud est le pays le plus touché en Afrique saharienne par le virus mortel, plus de 5200 personnes contaminées dont 54 décès annoncés officiellement.

Dans les maisons d’arrêt sud africaines, séjournent environ 160.000 détenus qui vivent dans des cellules surpeuplées et dans des conditions d’hygiène déplorables. L’Organisation des détenus sud-africains pour les droits humains (SAPOHR) a ainsi appelé les prisonniers à un mouvement de protestation générale afin d’obtenir une libération conditionnelle. En effet, le but visé est d’obtenir la libération des détenus moins dangereux, les condamnés pour de petite peine, les malades et les personnes vulnérables au coronavirus à savoir les plus de 60 ans .Selon un responsable de l’Organisation SAPOHR, le virus, une fois dans les prisons, pourrait se propager à la vitesse d’un feu de forêt alimenté par des vents violents. Conscient du danger qui les menace, les détenus ont répondu à l’appel en refusant de manger certains repas. Le pays compte plus de 240 prisons.

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Les portes des prisons resteront fermées

Même si ce mouvement va dans la droite ligne de la lutte contre le Covid-19, il n’est pas du goût des autorités pénitentiaires qui estiment que c’est une initiative irresponsable et dangereuse.Selon le porte parole de la l’administration pénitentiaire, Singabakho Nxumalo, les portes des prisons resteront fermées car l’Etat a déjà mis en place des mesures pour endiguer la propagation du virus. Ouvrir les maisons d’arrêt serait une catastrophe, a-t-il précisé. Une enquête pour  «incitation à la révolte contre l’Etat» est même ouverte contre l’Organisation SAPOHR. En Afrique du Sud, plusieurs mesures ont été imposées afin de lutter contre la pandémie du Coronavirus. Il y a peu, le parlement avait voté une loi pour empêcher des fakes news sur la pandémie . Toute personne, auteur de fausses informations sur le nouveau coronavirus encourt une peine allant jusqu’à de six mois de prison.

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