Près de la moitié de la planète est en confinement depuis le début de la pandémie du coronavirus. Même si dans certains pays comme l’Espagne et la Chine, le nombre de décès en 24 heures continue de baisser, ce n’est pas encore le moment d’un probable déconfinement. C’est en effet ce qui ressort de l’avertissement de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). C’était à travers une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’agence onusienne à Genève. Tedros Adhanom Ghebreyesus craint une “résurgence mortelle” du virus si des pays se hâtent à aller au déconfinement.
«Le reflux (de la pandémie) pourrait être aussi mortel que sa propagation… »
Certains pays envisagent déjà le déconfinement de leur population. Mais ayant pris la mesure de la situation, l’Organisation Mondiale de la Santé prévient les pays concernés que la levée des mesures de confinement pourrait engendrer des fâcheuses conséquences pour le monde en général et pour les pays impliqués en particulier. « Je sais que certains pays préparent déjà la transition pour sortir des restrictions de confinement. Comme tout le monde, l’OMS aimerait voir les restrictions levées. Mais lever les restrictions trop rapidement pourrait entraîner une résurgence mortelle » a affirmé Tedros Adhanom Ghebreyesus, le patron de l’institution. Pour lui, le déconfinement doit se faire par un processus bien défini et élaboré. C’est pourquoi, lors de sa conférence de presse, il n’a pas manqué d’indiquer que la pandémie pourrait devenir plus mortelle lorsque le déconfinement « n’est pas géré convenablement ».
Des stratégies de déconfinement en cours d’élaboration
Pour ne pas faire face à un reflux mortel du nouveau virus, l’institution dirigée par Tedros Adhanom Ghebreyesus est en train de mettre en place une politique de déconfinement progressif. Tout en consultant les pays concernés, L’OMS a défini des conditions qui doivent être réunis avant un quelconque déconfinement de la population. Ils se présentent comme suit : contrôler la transmission du virus, assurer l’offre de santé publique et de soins, minimiser le risque dans des environnements exposés comme les établissements de santé de longue durée, mettre en place des mesures de prévention au travail, dans les écoles et d’autres lieux fréquentés, contrôler le risque de cas importés et enfin responsabiliser les populations. Selon un dernier décompte, au moins 94 000 personnes sont mortes du virus et au moins 1,5 million ont été infectées dans 192 pays et territoires.