C’est une des mesures emblématiques du président français Emmanuel Macron pour affronter le déconfinement. Si le confinement a fait peur aux économistes au début de la crise, le déconfinement lui met les politiciens dans l’embarras puisqu’ils y jouent leur légitimité. Pressés face à la situation de relancer les économies en berne et effrayés par des risques de multiplications des contaminations, les politiciens occidentaux ne veulent surtout pas se tromper.
En France, l’une des mesures phares du président français c’est le lancement d’une application permettant de savoir si oui ou non un citoyen a croisé un malade pendant ses sorties. Inspiré du modèle chinois mais se voulant plus démocratique, Emmanuel Macron pensait avoir trouvé une solution magique qui aiderait les citoyens français mais aussi les autorités dans la période difficile à venir. Mais il n’en est rien selon le celèbre hackeur français Baptiste Robert, plus connu sous le pseudonyme de Elliot Alderson.
Le hackeur remet les pendules à l’heure
Même s’il n’est désormais plus du côté obscur de la force, Baptiste Robert qui exerce depuis un certain temps comme chercheur en cybersécurité, est formel : « l’application de Macron » est inefficace que ce soit sur le plan sanitaire ou sur le plan technique. Voici en résumé son avis sur la question rapporté par le site franceinfo : « Sur le papier, l’idée est plutôt belle car cela paraît relativement simple et pourrait potentiellement aider à la lutte contre le Covid-19. Sauf qu’en pratique, c’est beaucoup plus compliqué que cela. » parlant d’enjeux politiques et éthiques, il ajoute : « L’idée est de demander à tout le monde d’installer une application, d’allumer son Bluetooth sur son téléphone. A chaque fois que vous allez croiser quelqu’un avec cette appli, vous allez avoir une proximité. Sauf qu’ici, l’approximation va être énorme. »
Rappelant que le bluetooth fonctionne entre 1 et 4 mètres, il rappelle qu’à 4 mètres on ne risque pratiquement rien puisque la distanciation sociale demande un minimum de 2 mètres. En plus cette technologie ne pourra pas déterminer si oui ou non les personnes croisées s’étaient protégées avec des masques. Rappelant également que pour que cette application soit efficace, il faudrait qu’une large majorité des français la télécharge, il pointe du doigt le fait que seuls 70% des français possèdent un smartphone. Il a également pointé aussi du doigt le fait qu’un usager puisse désactiver son bluetooth coupant ainsi l’herbe sous le pied de l’application. Sur android et IOS, une application ne peut activer le bluetooth sans autorisation préalable. Pour finir il a évoqué le cas des personnes âgées non habituées aux nouvelles technologies. Comme proposition, il appelle le gouvernement de Macron à opter pour des solutions permettant de facilier la tâches aux intervenants, comme une application permettant de faire des consultations à distance en vidéo permettant d’éviter la surcharge des hôpitaux.
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