Le Bénin fait face depuis le 16 mars 2020 à la terrible pandémie du nouveau coronavirus. Selon le dernier bilan officiel, le pays compte 26 cas confirmés, 5 guéris et un décès. Si cette maladie inspire peur et crainte, sur la terre du vaudou, on pense que ce n’est pas un mal insoluble.
Pour Gabin Djimassé, qui s’exprimait dans les colonnes du journal Le Monde, le « vaudou est la réponse que nos anciens ont trouvée pour répondre philosophiquement à toutes les questions (…) Un adepte du vaudou considère qu’il y a une solution à tout problème à condition de respecter la nature dans laquelle il puise sa force et sa dimension spirituelle ».
La générosité de la nature à des limites
L’historien et spécialiste de l’art vaudou ira même jusqu’à dire que le nouveau coronavirus est une « punition de la nature contre celui qui la détruit ou la manipule génétiquement en pensant à son profit ou son ambition ». L’homme se comporte en égoïste alors que la nature lui donne tout, mais la générosité à des limites, assure-t-il. Aujourd’hui, le gouvernement béninois a pris une batterie de mesures pour contrer la propagation de la Covid-19. Il s’agit notamment de la mise en place d’un cordon sanitaire qui ceinture 12 communes et du port de masques obligatoire dans ce périmètre.
Ces mesures sont également imposées aux adeptes vaudou qui pensent qu’on peut éviter cette maladie. Pour Dah Toafodé, un haut dignitaire d’Abomey, le coronavirus est certes un fléau scientifique, mais on peut l’éviter « en suivant les recommandations thérapeutiques du vaudou qui s’appuient sur la médecine traditionnelle, mais aussi sur les indications de l’oracle ».


