Insuffisance de matériel et conditions de travail : les agents de la santé dénoncent (Sénégal)

Face la pandémie du coronavirus, les acteurs de la santé au Sénégal comme leurs collègues à travers le monde, restent très exposés à une éventuelle contamination. Les structures sanitaires représentent des lieux fréquentés et à haut risque pour les agents de santé qui côtoient la maladie en permanence. Le coordonnateur des syndicats de la santé pour la justice sociale, Cheikh Seck interpelle les autorités pour une meilleure protection de ces agents qu’il décrit comme « les acteurs de première ligne« . La publication récente des listes sur les motivations allouées en cette période de crise, excluant certains acteurs, n’est pas pour arranger la situation.

Le coordonnateur des syndicats avertit

Invité sur la radio Zik FM, Cheikh Seck dénonce le manque de matériel au niveau des structures sanitaires et invite les autorités à une meilleure prise en charge du personnel soignant. Un manque d’équipement de protection qui pourrait conduire selon le coordonnateur des syndicats de la santé à une catastrophe si le personnel soignant venait à tomber malade.

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Rappelons que certains membres du corps soignant de l’Hôpital Principal de Dakar ont été placés en isolement après avoir été contaminés par un accidenté qui avait lui-même été infecté par le biais d’un de ses proches venu lui rendre visite. La direction de l’hôpital a par la suite annoncé la suspension des visites jusqu’à nouvel ordre. Plusieurs agents de la santé sont auparavant montés au créneau pour dénoncer le manque d’équipement de protection.

Le cri du coeur des médecins en spécialisation

La publication des listes sur les motivations accordées aux personnel de la santé constitue une nouvelle source de frustration. Le COMES (collectif des médecins en spécialisation) a dans ce sens, adressé une lettre au ministre de la santé, pour s’insurger contre le manque de « respect et de considération« . En effet sur l’enveloppe des 64 milliards accordés au secteur de la santé, l’ensemble des intervenants bénéficie d’une prime sur les six prochains mois. Ces docteurs qui assurent « 85% » de la charge du travail se disent obliger de « briser leur silence« . En plus de cette exclusion la non généralisation des bourses pose un problème quant à leur efficacité sans compter les retards pour la perception de leurs bourses (à ce jour le COMES fait part de 4 mois d’arriérés équivalent à 1 200 000 francs CFA par médecin).

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