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L’Arabie Saoudite de MBS tente de se moderniser

Le royaume d’Arabie Saoudite critiqué de toutes parts pour ses lois ultra-conservationnistes et  souvent en désaccord sinon en opposition avec les Droits de l’homme ; s’engageait ce dimanche dans une dynamique pour corriger cet état de chose. Sous la houlette du prince héritier, Mohammed ben Salman, le royaume initiait un ensemble de réformes politico-sociales qui in fine voudraient faire du pays un état plus « moderne ». Ce dimanche, le président de la commission saoudienne des droits de l’homme, Awwad Alawwad, ancien ministre saoudien de la Culture et de l’information, faisait une annonce importante.

La peine de mort aboli pour les Mineurs

Awwad Alawwad dans un communiqué, citant un arrêté royal, avait annoncé l’abolition de la peine de mort « pour les personnes reconnues coupables de crimes commis alors qu’ils étaient mineurs ». Toujours selon le communiqué, l’individu sera en  lieu et place condamné à une peine de prison ne dépassant pas 10 ans dans un centre de détention pour mineurs. Ce nouveau décret devrait, selon la presse nationale, sauver la vie à au moins six hommes de la communauté chiite minoritaire déjà dans le couloir de la mort. Ils avaient été accusés d’avoir participé à des manifestations antigouvernementales lors des soulèvements du printemps arabe alors qu’ils avaient moins de 18 ans. « C’est un jour important pour l’Arabie saoudite (…) le décret nous aide à établir un code pénal plus moderne » avait ajouté en substance Awwad Alawwad.

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Selon des données d‘Amnesty International, le royaume aurait l’un des taux d’exécution les plus élevés du monde, avec des suspects condamnés pour terrorisme, homicide, viol, vol à main armée et trafic de drogue. Des crimes passibles de la peine de mort. En 2019 ce serait au moins 187 personnes qui auraient été exécutées. L’annonce de ce dimanche suivait celle de Samedi dans laquelle la Cour suprême annonçait que l’Arabie saoudite abolissait la flagellation comme sanction légale. La Cour suprême saoudienne ayant déclaré que cette réforme visait à « mettre le royaume en conformité avec les normes internationales des droits de l’homme contre les châtiments corporels ». Les juges devant désormais choisir entre « des amendes, des peines de prison, ou des alternatives non privatives de liberté comme le service communautaire ».

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